BRAFTOVI 50 m,g gélule, boîte de 28 plaquettes thermoformées de 1

Dernière révision : 14/11/2024

Taux de TVA : 2.1%

Prix de vente : 580,85 €

Taux remboursement SS : 100%

Base remboursement SS : 580,85 €

Laboratoire exploitant : PIERRE FABRE MEDICAMENT

Source : Base Claude Bernard

Mélanome
L'encorafenib en association avec le binimetinib est indiqué dans le traitement de patients adultes atteints de mélanome non résécable ou métastatique porteur d'une mutation BRAF V600.

Cancer colorectal (CCR)
L'encorafenib en association avec le cetuximab, est indiqué dans le traitement de patients adultes atteints de cancer colorectal métastatique porteur d'une mutation BRAF V600E, ayant reçu un traitement systémique antérieur.

Cancer bronchopulmonaire non à petites cellules (CBNPC)
L'encorafenib en association avec le binimetinib est indiqué dans le traitement de patients adultes atteints de cancer bronchopulmonaire non à petites cellules avancé porteur d'une mutation BRAF V600E.

Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Liste des excipients.

L'encorafenib doit être utilisé en association au binimetinib (chez les patients atteints de mélanome non résécable ou métastatique porteur de la mutation BRAF V600 et chez les patients atteints d'un CBNPC avancé porteur de la mutation BRAF V600E) ou en association avec le cetuximab (chez les patients atteints d'un cancer colorectal métastatique porteur de la mutation BRAF V600E). Pour davantage d'informations sur les mises en garde et précautions associées au traitement par binimetinib ou cetuximab, voir la rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi du RCP du binimetinib ou du cetuximab.

L'encorafenib en association au binimetinib chez les patients qui ont progressé sous traitementantérieur par inhibiteur de BRAF

Il existe peu de données sur l'utilisation de l'encorafenib en association au binimetinib chez les patients ayant progressé sous un traitement antérieur par inhibiteur de BRAF administré pour le traitement du mélanome non résécable ou métastatique avec une mutation BRAF V600. Ces données indiquent que l'efficacité de l'association serait plus faible chez ces patients.

L'encorafenib en association au binimetinib chez les patients présentant des métastases cérébrales

Les données d'efficacité chez les patients avec un mélanome BRAF V600 muté ou un CBNPC porteur de la mutation BRAF V600E présentant des métastases cérébrales traités par l'encorafenib en association avec binimetinib sont limitées (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).

Dysfonction ventriculaire gauche (DVG)

Une dysfonction ventriculaire gauche définie comme une diminution symptomatique ou asymptomatique de la fraction d'éjection ventriculaire gauche (FEVG) peut survenir lorsque l'encorafenib est utilisé en association avec le binimetinib.
Il est recommandé d'évaluer la FEVG par échocardiographie ou scintigraphie myocardique (MUGA) avant l'initiation du traitement par encorafenib et binimetinib, un mois après le début du traitement, puis à environ 3 mois d'intervalle ou plus fréquemment au cours du traitement, si cliniquement indiqué. En cas de survenue de DVG pendant le traitement, consultez la rubrique Posologie et mode d'administration du RCP du binimetinib.
La tolérance de l'encorafenib en association au binimetinib n'a pas encore été établie chez les patients présentant une FEVG initiale inférieure à 50 %, ou inférieure à la limite inférieure de la normale selon les valeurs de références de l'hôpital. Par conséquent, chez ces patients, le binimetinib doit être utilisé avec prudence et, en cas de DVG symptomatique, de diminution de la FEVG de grade 3-4 ou de diminution d'au moins 10 % en valeur absolue de la FEVG par rapport à la valeur initiale, le binimetinib et l'encorafenib doivent être arrêtés et la FEVG doit être ré-évaluée toutes les 2 semaines jusqu'à résolution.

Hémorragie

Des hémorragies, y compris des accidents hémorragiques majeurs, peuvent survenir lors de l'administration d'encorafenib (voir rubrique Effets indésirables). Le risque hémorragique peut augmenter en cas d'utilisation concomitante d'un traitement anticoagulant et antiplaquettaire. La survenue d'accidents hémorragiques de grade ≥ 3 doit être prise en charge par l'interruption de la dose ou l'arrêt du traitement (voir Tableau 4 à la rubrique Posologie et mode d'administration) et selon le tableau clinique.

Toxicités oculaires

Des toxicités oculaires, incluant des uvéites, des iritis et des iridocyclites peuvent survenir lors de l'administration d'encorafenib. Un décollement de l'épithélium pigmentaire de la rétine a également été rapporté chez les patients traités par encorafenib en association avec le binimetinib (voir rubrique Effets indésirables).
À chaque visite, les symptômes visuels doivent être évalués chez les patients. Si des symptômes indiquant l'apparition ou l'aggravation de troubles visuels, notamment une baisse de la vision centrale, une vision trouble ou une perte de la vue, sont observés, il est recommandé de procéder rapidement à un examen ophtalmologique.
En cas de survenue d'une uvéite, y compris d'une iridocyclite et d'une iritis pendant le traitement, se référer à la rubrique Posologie et mode d'administration.
Si pendant le traitement le patient développe un décollement de l'épithélium pigmentaire de la rétine (DEPR) ou une occlusion de la veine de la rétine (OVR), se référer à la rubrique Posologie et mode d'administration du RCP du binimetinib pour plus d'informations.

Allongement de l'intervalle QT

Un allongement de l'intervalle QT a été observé chez les patients traités par des inhibiteurs de BRAF. Il n'a pas été conduit d'étude dédiée de l'intervalle QT visant à évaluer le potentiel d'allongement de l'intervalle QT par l'encorafenib.
Globalement, les résultats suggèrent que l'encorafenib administré seul est susceptible de provoquer de légères augmentations de la fréquence cardiaque. Les résultats des études groupées de l'encorafenib en association au binimetinib administrés aux doses recommandées et d'une étude d'encorafenib seul, suggèrent que l'encorafenib peut entraîner de légers allongements de l'intervalle QTc (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).
Les données sont insuffisantes pour exclure un allongement de l'intervalle QT cliniquement significatif dépendant de l'exposition systémique.
En raison du risque potentiel d'allongement de l'intervalle QT, il est recommandé de corriger les anomalies électrolytiques sériques, notamment celles du magnésium et du potassium, de contrôler les facteurs de risque d'allongement de l'intervalle QT (par ex., insuffisance cardiaque congestive, bradycardie) avant le début du traitement et pendant le traitement.
Il est recommandé de réaliser un électrocardiogramme (ECG) avant le début du traitement par l'encorafenib, un mois après, puis à environ 3 mois d'intervalle ou plus fréquemment au cours du traitement si cliniquement indiqué. La survenue d'un allongement de l'intervalle QTc peut être prise en charge avec une réduction de dose, une suspension de dose ou l'arrêt définitif du traitement ainsi qu'une correction des anomalies électrolytiques et un contrôle des facteurs de risque (voir rubrique Posologie et mode d'administration).

Nouvelles tumeurs primitives

De nouvelles tumeurs primitives, cutanées et non cutanées, ont été observées chez des patients traités par des inhibiteurs de BRAF et peuvent apparaître lors de l'administration de l'encorafenib (voir rubrique Effets indésirables).

Tumeurs cutanées
Des tumeurs cutanées, telles qu'un carcinome épidermoïde cutané (CEC), incluant des cas de kératoacanthome, ont été observées chez des patients traités par des inhibiteurs de BRAF, dont l'encorafenib.
De nouveaux mélanomes primitifs ont été observés chez des patients traités par des inhibiteurs de BRAF, dont l'encorafenib (voir rubrique Effets indésirables).
Un examen clinique dermatologique doit être effectué avant le début du traitement par encorafenib, puis tous les 2 mois pendant le traitement et jusqu'à 6 mois après l'arrêt de celui-ci. Les lésions suspectes de la peau doivent être traitées par exérèse cutanée avec un examen dermato- anatomopathologique. Les patients doivent être avertis qu'ils doivent immédiatement signaler à leurs médecins l'apparition de toute nouvelle lésion cutanée. Le traitement par l'encorafenib doit être poursuivi sans modifications de dose.

Tumeurs non cutanées
En raison de son mécanisme d'action, l'encorafenib peut favoriser l'apparition de tumeurs associées à l'activation du gène RAS via des mutations ou d'autres mécanismes. Les patients recevant l'encorafenib doivent bénéficier d'un examen clinique de la tête et du cou, d'un scanner thoraco- abdominal et d'un examen de la région anale et pelvienne (pour les femmes), ainsi que d'une numération de la formule sanguine complète avant le début, au cours et à la fin du traitement, comme cliniquement approprié. L'arrêt définitif de l'encorafenib doit être envisagé chez les patients qui développent des tumeurs non cutanées avec mutation du gène RAS. Les bénéfices et risques doivent être évalués attentivement avant d'administrer l'encorafenib aux patients ayant des antécédents de cancer ou atteints d'un cancer évolutif associé à une mutation du gène RAS.

Syndrome de lyse tumorale (SLT)

La survenue de SLT, qui peut être fatale, a été associée à l'utilisation d'encorafenib en association avec le binimetinib (voir rubrique Effets indésirables). Les facteurs de risque du SLT comprennent une charge tumorale élevée, une insuffisance rénale chronique préexistante, une oligurie, une déshydratation, une hypotension et une urine acide. Ces patients doivent être étroitement surveillés et traités rapidement selon les indications cliniques, et une hydratation prophylactique doit être envisagée.

Anomalies biologiques hépatiques

Les anomalies biologiques hépatiques, notamment une élévation des transaminases ASAT et ALAT ont été observées avec l'encorafenib (voir rubrique Effets indésirables). Les paramètres biologiques hépatiques doivent faire l'objet d'un contrôle avant le début du traitement par encorafenib et faire l'objet d'une surveillance au moins mensuelle pendant les 6 premiers mois de traitement, puis si cliniquement indiqué. Les anomalies biologiques hépatiques doivent être prises en charge avec une réduction de dose, une suspension de dose ou l'arrêt définitif du traitement (voir rubrique Posologie et mode d'administration).

Insuffisance hépatique

Compte tenu du métabolisme principal de l'encorafenib et de son élimination par le foie, les patients atteints d'une insuffisance hépatique légère à sévère peuvent présenter une exposition accrue à l'encorafenib au-delà de la marge d'exposition liée à la variabilité interindividuelle (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).
En l'absence de données cliniques, l'encorafenib n'est pas recommandé chez les patients atteints d'une insuffisance hépatique modérée ou sévère.
Encorafenib doit être administré avec prudence à une dose de 300 mg une fois par jour chez les patients atteints d'une insuffisance hépatique légère (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
Une surveillance plus étroite des toxicités liées à l'encorafenib chez les patients atteints d'une insuffisance hépatique légère est recommandée, notamment un examen clinique et un bilan hépatique avec évaluations de l'ECG doit se faire d'une manière cliniquement appropriée pendant le traitement.

Insuffisance rénale

Aucune donnée clinique n'est disponible chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Propriétés pharmacocinétiques).
L'encorafenib doit être utilisé avec prudence chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère. Une augmentation de la créatinine a été fréquemment rapportée avec l'encorafenib administré seul ou en association avec le binimetinib ou avec le cetuximab. Les cas observés de défaillance rénale, y compris d'atteinte rénale aiguë et d'insuffisance rénale, étaient généralement associés à des vomissements et à une déshydratation. D'autres facteurs contributifs, incluent diabète et hypertension artérielle. La créatinine sanguine doit être surveillée selon le tableau clinique et l'élévation de la créatinine doit être prise en charge avec une réduction de dose, une suspension de dose ou l'arrêt définitif du traitement (voir Tableau 4 à la rubrique Posologie et mode d'administration). Les patients doivent veiller à avoir une bonne hydratation pendant le traitement.

Effets d'autres médicaments sur l'encorafenib

L'utilisation concomitante d'inhibiteurs puissants du CYP3A pendant le traitement par encorafenib doit être évitée. Si l'utilisation concomitante d'un inhibiteur puissant du CYP3A est nécessaire, il convient de surveiller attentivement les patients pour leur sécurité (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
L'administration concomitante d'un inhibiteur modéré du CYP3A et de l'encorafenib doit faire l'objet d'une utilisation avec prudence.

Résumé du profil de sécurité

La sécurité de l'encorafenib (450 mg par voie orale une fois par jour) en association avec le binimetinib (45 mg par voie orale deux fois par jour) a été évaluée dans la population de sécurité intégrée (ISP) de 372 patients incluant des patients atteints de mélanome non résécable ou métastatique et des patients atteints de CBNPC avancé porteurs d'une mutation BRAF V600E (ci-après dénommé ISP Combo450).
Dans l'ISP Combo 450, 274 patients ont reçu l'association pour le traitement du mélanome non résécable ou métastatique porteurs d'une mutation BRAF V600 (dans deux études de phase II (CMEK162X2110 et CLGX818X2109) et une étude de phase III (CMEK162B2301, partie 1) et 98 patients ont reçu l'association pour le traitement du CBNPC avancé porteur d'une mutation BRAF V600E (dans une étude de phase II non randomisée (ARRAY-818-202)) (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).
Les effets indésirables les plus fréquents ( 25 %) observés chez les patients traités par l'encorafenib en association à le binimetinib ont été : fatigue, nausées, diarrhée, vomissements, douleurs abdominales, myopathies / troubles musculaires et arthralgies.

La sécurité de l'encorafenib (300 mg pris oralement une fois par jour) en association avec du binimetinib (45 mg pris oralement deux fois par jour) a été évaluée chez 257 patients atteints d'un mélanome métastatique ou non non résécable porteur d'une mutation BRAF V600 (ci-après dénommés la population Enco 300), basée sur l'étude de phase III (CMEK162B2301, Partie 2).
Les effets indésirables les plus fréquents ( 25 %) observes chez les patients traités à 300 mg d'encorafenib administrés avec du binimetinib étaient la fatigue, la nausée et la diarrhée.

Le profil de sécurité de l'encorafenib en monothérapie (300 mg oralement une fois par jour) repose sur les données provenant de 217 patients atteints d'un mélanome métastatique ou non résécable porteur d'une mutation BRAF V600 (ci-après désignées comme l'ensemble de la population Enco 300). Les effets indésirables les plus fréquents (25 %) rapportés avec l'encorafenib 300 étaient les suivants : hyperkératose, alopécie, érythrodysesthésie palmo-plantaire, fatigue, rash, arthralgies, sécheresse cutanée, nausées, myalgies, céphalées, vomissements et prurit.

La sécurité de l'encorafenib (300 mg pris oralement une fois par jour) en association au cetuximab (dosé conformément à son RCP) a été évaluée chez 216 patients atteints de cancer colorectal métastatique porteur d'une mutation BRAF V600E, sur la base de l'étude de phase III ARRAY-818-302. Les effets indésirables les plus fréquents (> 25 %) rapportés dans cette population étaient les suivants : fatigue, nausées, diarrhée, dermatite acnéiforme, douleur abdominale, arthralgies/douleur musculosquelettique, baisse de l'appétit, rash et vomissement.
Le taux d'arrêt de tous les médicaments de l'étude dû à un effet indésirable était de 1,9 % chez les patients traités par encorafenib 300 mg en association au cetuximab.

Liste des effets indésirables sous forme de tableau

Les effets indésirables sont énumérés ci-dessous selon les classes de systèmes d'organes MedDRA et les conventions de fréquence suivantes : très fréquent (≥1/10), fréquent (≥ 1/100 à < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100), rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000), très rare (< 1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Pour chaque catégorie de fréquence, les effets indésirables sont présentés en ordre décroissant de sévérité.

Tableau 5 : Effets indésirables

Fréquence Encorafenib en monothérapie 300 mg
(n = 217)
Encorafenib 450 mg en association au binimetinib
(n = 372)
Encorafenib 300 mg en association au cetuximab
(n = 216)
Tumeurs bénignes, malignes et non précisées
Très fréquent Papillome cutané*
Nævus mélanocytaire

Nævus mélanocytaire
Fréquent CEC a
Nouveau mélanome primitif*
CECa
Papillome cutané*
CECa
Papillome cutané*
Nouveau mélanome primitif*
Peu fréquent Carcinome basocellulaire Carcinome basocellulaire* Carcinome basocellulaire*
Affections hématologiques et du système lymphatique
Très fréquent
Anémie
Affections du système immunitaire
Fréquent Hypersensibilitéb Hypersensibilitéb Hypersensibilitéb
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Très fréquent Baisse de l'appétit
Baisse de l'appétit
Indéterminée
Syndrome de lyse tumorale
Affections psychiatriques
Très fréquent Insomnie
Insomnie
Affections du système nerveux
Très fréquent Céphalée*
Neuropathie périphérique*
Dysgueusie*
Neuropathie périphérique*
Sensation vertigineuse*
Céphalée*
Neuropathie périphérique*
Céphalée*
Fréquent Parésie faciale c Dysgueusie* Sensation vertigineuse*
Dysgueusie
Peu fréquent
Parésie faciale c
Affections oculaires
Très fréquent
Trouble visuel*
Décollement de l'épithélium pigmentaire de la rétine (DEPR)*

Fréquent
Uvéite*
Peu fréquent Uvéite*

Affections cardiaques
Fréquent Tachycardie supraventriculaire d DVGh Tachycardie supraventriculaire d
Affections vasculaires
Très fréquent
Hémorragiei
Hypertension*
Hémorragiei
Fréquent
Maladie thromboembolique veineuse j
Affections gastro-intestinales
Très fréquent Nausée
Vomissement*
Constipation
Nausée
Vomissement*
Constipation
Douleur abdominale*
Diarrhée*
Nausées
Vomissement*
Constipation
Douleur abdominale*
Diarrhée*
Fréquent
Colitek
Peu fréquent Pancréatite* Pancréatite* Pancréatite*
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Très fréquent Érythrodysesthésie palmo-plantaire (EPP)
Hyperkératose*
Rash*
Sécheresse cutanée*
Prurit*
Alopécie*
Érythèmee
Hyperpigmentation cutanée*
Hyperkératose*
Rash*
Sécheresse cutanée*
Prurit*
Alopécie*
Dermatite acnéiforme*
Rash*
Sécheresse cutanée*
Prurit*
Fréquent Dermatite acnéiforme*
Exfoliation cutanéef
Photosensibilité*
Dermatite acnéiforme*
Érythrodysesthésie palmo-plantaire (EPP)
Érythème*
Panniculite*
Photosensibilité*
Hyperpigmentation cutanée
Érythrodysesthésie palmo-plantaire (EPP)
Hyperkératose*
Alopécie
Érythèmee
Peu fréquent

Exfoliation cutanéef
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Très fréquent Arthralgie*
Myalgie g
Douleur aux extrémités
Dorsalgie
Arthralgie*
Myopathie/Troubles musculaires1
Douleur aux extrémités
Dorsalgie*
Arthralgies/douleur musculosquelettique*
Myopathie/trouble musculaire*
Douleurs aux extrémités
Dorsalgie
Fréquent Arthrite*

Peu fréquent
Rhabdomyolyse
Affections du rein et des voies urinaires
Fréquent Insuffisance rénale* Insuffisance rénale* Insuffisance rénale*
Troubles généraux et anomalies au site d'administration


Très fréquent Fatigue*
Fièvre*
Fatigue*
Fièvre*
Œdème périphérique m
Fatigue*
Fièvre*
Investigations
Très fréquent Gamma-glutamyltransférase (GGT) augmentée* Créatine phosphokinase sanguine augmentée
Gamma-glutamyltransférase (GGT) augmentée*
Transaminase augmentée*

Fréquent Transaminase augmentée*
Créatinine sanguine augmentée*
Lipase augmentée
Phosphatase alcaline sanguine augmentée
Créatinine sanguine augmentée*
Amylase augmentée
Lipase augmentée
Créatinine sanguine augmentée*
Transaminase augmentée*
Peu fréquent Amylase augmentée
Amylase augmentée
Lipase augmentée

* Noms composés qui comprenaient plusieurs Termes Préférés
a Comprend notamment, kératoacanthome, carcinome épidermoïde et carcinome épidermoïde de la peau
b Comprend, notamment, œdème de Quincke, hypersensibilité médicamenteuse, hypersensibilité, vascularite allergique, et urticaire
c Comprend trouble lié au nerf facial, paralysie faciale, parésie faciale, paralysie de Bell
d Comprend, sans s'y limiter, extrasystoles et tachycardie sinusale
e Comprend érythème, érythème généralisé, érythème plantaire
f Comprend dermatite exfoliatrice, exfoliation cutanée, rash avec exfoliation
g Comprend myalgies, fatigue musculaire, lésions musculaires, spasme musculaire, fatigue musculaire
h Comprend dysfonction ventriculaire gauche, fraction d'éjection diminuée, insuffisance cardiaque et fraction d'éjection anormale
i Comprend les hémorragies à différents sites, notamment, hémorragies cérébrales, hémorragies intracrâniennes, hémorragies vaginales, saignements menstruels abondants, saignements intermenstruels, hématochézie, hémoptysie, hémothorax, hémorragies gastro-intestinales et hématurie j Comprend, notamment, embolie pulmonaire, thrombose veineuse profonde, l'embolie, thrombophlébite, thrombophlébite superficielle, thrombose, phlébite, syndrome de la veine cave supérieure, thrombose de la veine mésentérique et thrombose de la veine cave.
k Comprend colite, colite ulcéreuse, entérocolite et proctite
l Comprend myalgie, faiblesse musculaire, spasme musculaire, lésions musculaires, myopathie, myosite
m Comprend, notamment, rétention hydrique, œdème périphérique, œdème localisé, œdème généralisé et enflure.

Lorsque l'encorafenib était administré à une dose de 300 mg une fois par jour en association avec 45 mg de binimetinib deux fois par jour (Combo 300) dans l'étude CMEK162B2301-Partie 2, la catégorie de fréquence des effets indésirables était inférieure comparée à l'ensemble de la population Combo 450 pour les effets indésirables suivants : anémie, neuropathie périphérique, hémorragie, hypertension, prurit (commun) ; et colite, amylase accrue et lipase accrue (peu commun).

Description de certains effets indésirables

Tumeurs cutanées
Carcinome épidermoïde cutané (CEC)

Mélanome et CBNPC
Dans l'ISP Combo450, des CEC, y compris les kératoacanthomes, ont été observés chez 3,0 % des patients (11/372). Le délai médian de survenue du premier événement de CEC (tous grades confondus) était de 6,5 mois (allant de 1,0 à 22,8 mois).

Dans l'ensemble de la population Enco 300, des CEC ont été rapportés chez 7,4 % des patients (16/217). Pour les patients de l'étude de phase III (CMEK162B2301) qui ont développé un CEC, le délai médian de survenue du premier événement de CEC (tous grades confondus) était de 2,3 mois (allant de 0,3 à 12,0 mois).

Cancer colorectal
Chez les patients traités par encorafenib 300 mg en association au cetuximab, des CEC, y compris les kératoacanthomes, ont été observés chez 1,4 % des patients (3/216). Les délais de survenue du premier événement de CEC (tous grades confondus) étaient de 0,5, 0,6 et 3,6 mois pour ces 3 patients.

Nouveau mélanome primitif
Mélanome
Dans l'ensemble de la population Enco 300, des événements de nouveaux mélanomes primitifs se sont produits chez 4,1 % des patients (9/217) et ont été déclarés comme étant de grade 1 chez 1,4 % des patients (3/217), de grade 2 chez 2,1 % des patients (4/217), de grade 3 chez 0,5 % des patients et de grade 4 chez 0,5 % des patients.

Cancer colorectal
Chez les patients traités par encorafenib 300 mg en association au cetuximab, des événements de nouveaux mélanomes primitifs se sont produits chez 1,9 % des patients (4/216) et ont été déclarés comme étant de grade 2 chez 0,9 % des patients (2/216) et de grade 3 chez 0,9 % des patients (2/216).

Atteintes oculaires
Mélanome et CBNPC

Dans l'ISP Combo450, une uvéite a été rapportée chez 3,5 % des patients (13/372). Elle était de grade 1 chez 0,5 % des patients (2/372), de grade 2 chez 2,7 % (10/372) et de grade 3 chez 0,3 % (1/372). Des troubles visuels, y compris une vision trouble et une baisse de l'acuité visuelle, sont survenus chez23,1 % des patients (86/372). L'uvéite et les défauts visuels se sont généralement avérés réversibles.
Un décollement de l'épithélium pigmentaire de la rétine a été relevé chez22 ,3 % (83/372) des patients, de grade 1 ou 2 pour la plupart, tandis que 1,6 % (6/372) d'entre eux manifestaient des événements de grade 3.

Au cours de l'étude CMEK162B2301-Partie 2, dans le bras Combo 30, un décollement de l'épithélium pigmentaire de la rétine a été observé chez 12,5 % (32/257) des patients dont 0,4 % (1/257) manifestaient des événements de grade 4.

Dysfonction ventriculaire gauche
Une DVG a été rapporté lorsque l'encorafenib était utilisé en association au binimetinib chez les patients atteints de mélanome et CBNPC (voir rubrique Effets indésirables du RCP du binimetinib).

Hémorragie
Mélanome et CBNPC

Des événements hémorragiques ont été observés chez16,7 % des patients (62/372) dans l'ISP Combo450. La plupart des événements étaient des événements de grade 1 ou 2 : 13,2 % (49/372) et 3,5 % (13/372) étaient de grade > 3-4. Peu de patients ont nécessité des interruptions ou des réductions de dose (2,4 %, soit 9/372). Les événements hémorragiques ont conduit à l'arrêt du traitement chez 0,8% des patients (3/372). Les événements hémorragiques les plus fréquents étaient hématurie chez 2,7 % des patients (10/372), hématochézie chez 2,7% (10/372) et rectorragie chez 2,2 % des patients (8/372). Une hémorragie fatale due à un ulcère gastrique avec une défaillance multiviscérale comme cause simultanée de décès a été rapportée chez un patient.
Une hémorragie cérébrale / hémorragie intracrânienne a été rapportée chez 1,3 % des patients (5/372), d'évolution fatale chez 4 patients. Tous les événements sont survenus dans le contexte de nouvelles métastases cérébrales ou de métastases cérébrales évolutives.

Dans l'étude CMEK162B2301-Partie 2, dans le bras Combo 300, des événements hémorragiques ont été observés chez 6,6 % (17/257) des patients et étaient de grade 3-4 chez 1,6 % (4/257) des patients.

Cancer colorectal
Des événements hémorragiques ont été observés chez 21,3 % des patients (46/216) traités par encorafenib 300 mg en association au cetuximab ; 1,4 % des événements (3/216) étaient de grade 3 et un cas fatal a été rapporté. Des interruptions ou des réductions de dose ont été nécessaires chez 1,9 % des patients (4/216). Les événements hémorragiques ont conduit à l'arrêt du traitement chez 1 patient (0,5 %).
Les événements hémorragiques les plus fréquents étaient une épistaxis chez 6,9 % des patients (15/216), une hématochézie chez 2,8 % des patients (6/216), une rectorragie chez 2,8 % des patients (6/216) et une hématurie chez 2,8 % des patients (6/216).

Hypertension
L'hypertension a été rapportée lorsque l'encorafenib était utilisé en association au binimetinib chez les patients atteints de mélanome et CBNPC (voir rubrique Effets indésirables du RCP du binimetinib).

Maladie thromboembolique veineuse
Une maladie thromboembolique veineuse (MTEV) a été rapportée lorsque l'encorafenib était utilisé en association au binimetinib chez les patients atteints de mélanome et CBNPC (voir rubrique Effets indésirables du RCP du binimetinib).

Pancréatite
Mélanome et CBNPC

Dans l'ISP Combo450, une augmentation des enzymes pancréatiques, généralement asymptomatique, a été rapportée. Des augmentations de l'amylase et de la lipase ont été rapportées, respectivement, chez 4,0 % (15/372) et 7,8 % (29/372) des patients. Une pancréatite a été rapportée chez 0,8 % des patients (3/372). Chez ces trois patients, il s'agissait d'événements de grade 3. La pancréatite a conduit à l'interruption de la dose chez 0,3 % des patients (1/372).

Cancer colorectal
Dans la population traitée par encorafenib 300 mg en association au cetuximab, une pancréatite de grade 3 avec événements de lipase et amylase augmentées a été rapportée chez 1 patient (0,5 %) et a conduit à l'interruption de la dose.

Réactions cutanées
Rash
Mélanome et CBNPC
Dans l'ISP Combo450, un rash est survenu chez 20,4 % des patients (76/372). La plupart des événements étaient sans sévérité, avec des événements de grade 3 ou 4 rapportés chez 1,1 % des patients (4/372). Le rash a conduit à l'arrêt définitif du traitement chez 0,8 % des patients (3/372) et à une interruption ou une modification de la dose chez 2,4 % des patients (9/372).

Dans l'ensemble de la population Enco 300, un rash a été rapporté chez 43,3 % des patients (94/217). La plupart des événements étaient sans sévérité, avec des événements de grade 3 ou 4 rapportés chez 4,6 % des patients (10/217). Le rash a conduit à l'arrêt définitif du traitement chez 0,5 % des patients (1/217) et à une interruption ou une modification de la dose chez 7,4 % des patients (16/217).

Cancer colorectal
Chez les patients traités par encorafenib 300 mg en association au cetuximab, un rash est survenu chez 30,6 % des patients (66/216). La plupart des événements étaient sans sévérité, un événement de grade 3 ayant été rapporté chez 0,5 % des patients (1/216). Le rash a conduit à une interruption de la dose chez 0,5 % des patients (1/216).

Érythrodysesthésie palmo-plantaire
Mélanome et CBNPC
Dans l'ISP Combo450, une érythrodysesthésie palmo-plantaire a été rapportée chez 5,1 % des patients (19/372). Tous les effets de type érythrodysesthésie palmo-plantaire étaient soit de grade 1 (2,7 %), soit de grade 2 (2,4 %). Une interruption ou une modification de la dose a eu lieu chez 1,1 % des patients (4/372).

Dans le bras Combo 300 de la partie 2 de l'étude pivot, l'érythrodysesthésie palmo-plantaire a été observée chez 3,9 % (10/257) des patients et était de grade 3 chez 0,4 % (1/257) des patients.

Dans l'ensemble de la population Enco 300, une érythrodysesthésie palmo-plantaire a été rapportée chez 51,6 % des patients (112/217). La plupart des événements étaient légers à modérés : de grade 1 chez 12,4 % des patients (27/217), de grade 2 chez 26,7 % (58/217) et de grade 3 chez 12,4 % des patients (27/217). L'érythrodysesthésie palmo-plantaire a conduit à l'arrêt définitif du traitement chez 4,1 % des patients (9/217) et à une interruption ou une modification de la dose chez 23,0 % des patients (50/217).

Cancer colorectal
Dans la population traitée par encorafenib 300 mg en association au cetuximab, une érythrodysesthésie palmo-plantaire a été rapportée chez 5,1 % des patients (11/216). La plupart des effets de type érythrodysesthésie palmo-plantaire étaient de grade 1 chez 3,7 % des patients (8/216). Des événements de grade 2 ont été rapportés chez 0,9 % des patients (2/216) et de grade 3 chez 0,5 % des patients (1/216). Aucune interruption de la dose, modification de la dose ni aucun arrêt définitif du traitement n'a été nécessaire.

Dermatite acnéiforme
Mélanome et CBNPC
La dermatite acnéiforme a été rapportée lorsque l'encorafenib était utilisé en association au binimetinib (voir la rubrique Effets indésirables du RCP du binimetinib).

Cancer colorectal
Chez les patients traités par encorafenib 300 mg en association au cetuximab, une dermatite acnéiforme a été rapportée chez 33,3 % des patients (72/216) et était, dans la plupart des cas, de grade 1 (25,5 % des patients (55/216)), ou de grade 2 (6,9 % des patients (15/216)). Une réduction ou une interruption de la dose a été rapportée chez 2,3 % des patients (5/216). Aucun arrêt définitif du traitement n'a été rapporté. La dermatite acnéiforme était généralement réversible.

Photosensibilité
Mélanome et CBNPC
Dans l'ISP Combo450, une photosensibilité a été observée chez 4,3 % des patients (16/372). La plupart des événements étaient de grade 1 à 2, et de grade 3 chez 0,3 % des patients (1/372) et aucun événement n'a conduit à un arrêt définitif du traitement. Une interruption ou une modification de la dose a été rapportée chez 0,3 % des patients (1/372).

Dans l'ensemble de la population Enco 300, la photosensibilité a été observée chez 4,1 % des patients (9/217). La plupart des événements étaient de grade 1 à 2. Aucun événement n'a requis d'arrêt définitif, de modification ou d'interruption de la dose.

Parésie faciale
Mélanome et CBNPC
Dans l'ISP Combo450, la parésie faciale a été observée chez0,8 % des patients (3/372), dont des événements de grade 3 chez 0,3 % (1/372) des patients. Les événements étaient réversibles et aucun n'a entraîné l'arrêt définitif du traitement. Une interruption ou une modification de la dose a été rapportée chez 0,3 % des patients (1/372).

Dans l'ensemble de la population Enco 300, la parésie faciale a été observée chez 7,4 % des patients (16/217). La plupart des événements étaient légers à modérés : de grade 1 chez 2,3 % des patients (5/217), de grade 2 chez 3,7 % des patients (8/217) et de grade 3 chez 1,4 % des patients (3/217).
Le délai médian de survenue de la parésie faciale était de 0,3 mois (de 0,1 à 12,1 mois). La parésie faciale était généralement réversible et a mené à un arrêt définitif du traitement chez 0,9 % des patients (2/217). Une interruption ou une modification de la dose a été observée chez 3,7 % des patients (8/217) et le traitement symptomatique dont les corticostéroïdes a été observé chez 5,1 % des patients (11/217).

Élévation de la CPK et rhabdomyolyse
Une élévation de la CPK et une rhabdomyolyse sont survenues lorsque l'encorafenib était utilisé en association au binimetinib chez les patients atteints de mélanome et CBNPC (voir la rubrique Effets indésirables du RCP du binimetinib).

Insuffisance rénale
Mélanome et CBNPC

Dans l'ISP Combo450, une augmentation de la créatinine sanguine notamment légère et asymptomatique, de grade 1, a été observée chez 9,4 % (35/372) des patients du bras Combo450. La fréquence d'une hausse de grade 3 ou 4 était de 0,8 % (3/372). Des événements à type d'atteinte rénale, dont atteinte rénale aiguë et insuffisance rénale, ont été signalés chez 3,5 % (13/372) des patients traités par l'encorafenib et le binimetinib avec des événements de grade 3 ou 4 chez 1,9 % des patients (7/372). L'insuffisance rénale était, de façon générale, réversible avec une interruption de la dose, une réhydratation et d'autres mesures générales à visée symptomatique.

Cancer colorectal
Une augmentation de la créatinine sanguine a été rapportée chez 2,8 % des patients (6/216) traités par encorafenib 300 mg en association au cetuximab. Tous les événements étaient sans sévérité, à l'exception d'un événement de grade 4. Des événements de type d'insuffisance rénale étaient de grade 3 ou 4 et ont été rapportés comme une atteinte rénale aiguë chez 1,9 % des patients (4/216) et comme une insuffisance rénale chez 0,5 % des patients (1/216).

Anomalies biologiques hépatiques
Mélanome et CBNPC

L'incidence des anomalies biologiques hépatiques rapportées dans l'ISP Combo450 est indiquée ci- dessous :

  • Augmentation des transaminases. 16,4 % (61/372) tous grades confondus - Grade 3 : 6,5 % (24/372)
  • Augmentation des GGT : 11,3 % (42/372) tous grades confondus - Grade 3: 6,7 % (25/372)

Dans l'étude CMEK162B2301-Partie 2, dans le bras Combo 300, l'incidence d'anomalies biologiques hépatiques était comme suit :

  • Augmentation des transaminases : 13,2 % (34/257) tous grades confondus - : 5,4 % (14/257) Grade 3-4
  • Augmentation des GGT : 14,0 % (36/257) tous grades confondus - 4,7 % (12/257) Grade 3-4

Cancer colorectal
L'incidence de l'augmentation des transaminases chez les patients traités par encorafenib 300 mg en association au cetuximab était de 8,8 % des patients (19/216), avec des événements de grade 3 chez 1,4 % des patients (3/216).

Affections gastro-intestinales
Mélanome et CBNPC

Dans l'ISP Combo 450, une diarrhée a été rapportée chez 41,7 % des patients (155/372) et était de grade 3/4 chez 3,8 % des patients (14/372). La diarrhée a conduit à l'arrêt définitif du traitement chez 0,8 % des patients et à une interruption ou une modification de la dose chez 8,1 % des patients.
Une constipation de grade 1 ou 2 est survenue chez 24,7 % des patients (92/372). Une douleur abdominale a été rapportée chez 28,5 % des patients (106/372) et était de grade 3 chez 2,2 % des patients (8/372). Des nausées sont survenues chez 46,0 % des patients (171/372114/274) avec un grade 3 observé chez 3,0 % des patients (11/372). Des vomissements sont survenus chez 31,2 % des patients (116/372) avec un grade 3 rapporté chez 1,9 % des patients (7/372).

Dans l'étude CMEK162B2301-Part 2, dans le bras Combo 300, la nausée a été observée chez 27,2 % (70/257) des patients et était de grade 3 chez 1,6 % (4/257) des patients. Des vomissements ont été observés chez 15,2 % (39/257) des patients et étaient de grade 3 chez 0,4 % (1/257) des patients. Une diarrhée est survenue chez 28,4 % (73/257) des patients et était de grade 3 chez 1,6 % (4/257) des patients.

Cancer colorectal
Chez les patients traités par encorafenib 300 mg en association au cetuximab, une diarrhée a été rapportée chez 38,4 % des patients (83/216) et était de grade 3 chez 2,8 % des patients (6/216). La diarrhée a conduit à l'arrêt définitif du traitement chez 0,5 % des patients (1/216) et à une interruption ou une modification de la dose chez 3,7 % des patients (8/216).

Une douleur abdominale a été rapportée chez 36,6 % des patients (79/216) et était de grade 3 chez 5,1 % des patients (11/216). Des nausées sont survenues chez 38 % des patients (82/216) avec un grade 3 observé chez 0,5 % des patients (1/216). Des vomissements sont survenus chez 27,3 % des patients (59/216) avec un grade 3 rapporté chez 1,4 % des patients (3/216). Une constipation de grade 1 ou 2 est survenue chez 18,1 % des patients (39/216).

Les affections gastro-intestinales ont généralement été traitées selon les thérapies usuelles.

Anémie
Mélanome et CBNPC

Dans l'ISP Combo 450, une anémie a été rapportée chez 23,1 % des patients (86/372) ; 7,0 % des patients (26/372) ont présenté des événements de grade 3 ou 4. L'anémie n'a pas entraîné d'arrêt du traitement et a nécessité une interruption ou une modification de dose chez 3,2 % des patients (12/372).

Dans l'étude CMEK162B2301-Partie 2, dans le bras Combo 300, anémie était observée chez 9,7 % (25/257) des patients et était de grade 3-4 chez 2,7 % (7/257) des patients.

Céphalée
Mélanome et CBNPC

Dans l'ISP Combo 450, une céphalée s'est produite chez 18,8 % (70/372) des patients et était de grade 3 chez 1,1 % (4/372) des patients.

Dans l'étude CMEK162B2301-Partie 2, dans le bras Combo 300, une céphalée a été signalée chez 12,1 % (31/257) des patients et était de grade 3 chez 0,4 % (1/257) des patients.

Cancer colorectal
Chez les patients traités par encorafenib 300 mg en association au cetuximab, une céphalée s'est produite chez 20,4 % des patients (44/216) et était de grade 1 ou 2.

Fatigue
Mélanome et CBNPC

Dans l'ISP Combo 450, la fatigue a été rapportée par 48,1 % (179/372) des patients dont 4,3 % (16/372) ont signalé une fatigue de grade 3.

Dans l'étude CMEK162B2301-Partie 2, dans le bras Combo 300, la fatigue a été observée chez 33,5 % (86/257) des patients dont 1,6 % (4/257) a rapporté une fatigue de grade 3-4.

Cancer colorectal
Chez les patients traités par encorafenib 300 mg en association au cetuximab, la fatigue a été rapportée chez 56,9 % des patients (123/216), dont 7,9 % (17/216) ont signalé une fatigue de grade 3.

Populations spéciales

Personnes âgées
Mélanome et CBNPC

Parmi l'ISP Combo450 (n =372), 230 patients (61,8 %) étaient âgés de moins de 65 ans, 107 patients (28,8 %) étaient âgés de 65 à 74 ans et 35 patients (9,4 %) étaient âgés de plus de 75 ans. De manière globale, aucune différence quant à la sécurité ou à l'efficacité du produit n'a été mise en évidence entre les personnes âgées (≥ 65 ans) et les patients plus jeunes. à l'exception de la diarrhée et du prurit qui ont été plus fréquemment rapportés chez les patients âgés.
Dans le sous-groupe de patients âgés de ≥ 75 ans, des effets indésirables de grade ≥ 3 (62,9 % versus 47,5 %), des effets indésirables (tous les grades) nécessitant une modification de la dose d'un médicament à l'étude (60 % versus 48,1 %) ou conduisant à l'arrêt du traitement (25,7 % versus 7,4 %) ont été plus fréquemment rapportés que chez les patients âgés de < 75 ans. Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés avec une incidence plus élevée chez les patients âgés de ≥ 75 ans par rapport aux patients âgés de < 75 ans comprenaient la fatigue, les nausées, la diarrhée, les vomissements et l'anémie.

Cancer colorectal
Parmi les patients traités par encorafenib 300 mg en association au cetuximab (n = 216), 134 patients (62 %) étaient âgés de moins de 65 ans, 62 patients (28,7 %) étaient âgés de 65 à 74 ans et 20 patients (9,3 %) étaient âgés de 75 ans et plus. Les évènements indésirables les plus fréquents rapportés avec une incidence plus élevée chez les patients âgés de 65 ans ou plus comparés aux patients âgés de moins de 65 ans comprenaient :vomissements, douleurs aux extrémités et sensations vertigineuses.

Dans la population atteinte de cancer colorectal, étant donné le très faible nombre de patients traités dans le sous-groupe d'âge 75 ans et plus, les différences d'incidence des événements indésirables entre ce groupe et le groupe de patients âgés de moins de 75 ans n'ont pu être évaluées.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration voir Annexe V.

CONFIRMER avant traitement par un test validé que le patient est porteur de la mutation BRAF V600E évalué par un dispositif médical de diagnostic in vitro (IVD) marqué CE et destiné à l'usage prévu. Si le DIV marqué CE n'est pas disponible, un autre test validé doit être utilisé.
L'efficacité et la sécurité de l'encorafenib ont été établies uniquement chez les patients atteints d'un mélanome porteur des mutations BRAF V600E et V600K, ou atteints d'un CBNPC porteur d'une mutation BRAF V600E. L'encorafenib ne doit pas être utilisé chez les patients atteints d'un mélanome ou d'un CBNPC ou d'un CRC ayant un statut BRAF de type sauvage.

SURVEILLANCE du traitement :
- Evaluer la fraction d'éjection ventriculaire gauche par échocardiographie ou scintigraphie myocardique avant d'initier le binimetinib, un mois après le début du traitement, puis tous les 3 mois environ ou plus fréquemment au cours du traitement si cliniquement indiqué.


- A chaque visite, contrôler les symptômes visuels du patient.
- Réaliser un électrocardiogramme avant le début du traitement par l'encorafenib, un mois après, puis tous les 3 mois environ ou plus fréquemment au cours du traitement si cliniquement indiqué.
- Faire un examen clinique dermatologique avant le début du traitement, tous les 2 mois pendant le traitement et jusqu'à 6 mois maximum après l'arrêt de celui-ci. Les lésions suspectes de la peau doivent être traitées par exérèse cutanée avec un examen dermato-anatomopathologique.
- Faire un examen clinique de la tête et du cou, un scanner thoraco-abdominal et un examen de la région anale et pelvienne (pour les femmes) et une numération de la formule sanguine complète avant le début, au cours et à la fin du traitement, comme cliniquement approprié.


- Mesurer les paramètres biologiques hépatiques avant le début du traitement, mensuellement pendant les 6 premiers mois de traitement, puis si cliniquement indiqué.

INFORMEZ IMMEDIATEMENT un MEDECIN en cas de :


- Sensation de vertige, de fatigue ou d'étourdissement, essoufflement, impression que le cœur bat très fort, rapidement ou irrégulièrement, gonflement des jambes.


- Vision trouble, perte de la vision ou autres changements de la vision (par ex. points colorés dans

la vision), halo (voir un contour flou autour des objets), douleur, œdème ou rougeur oculaires.


- Maux de tête, vertiges ou faiblesse, toux avec crachats de filets de sang ou des caillots de sang, vomi contenant du sang ou qui ressemble à du « marc de café », selles rouges ou noires qui ressemblent à du goudron, présence de sang dans l'urine, douleur à l'estomac (abdominale), saignement vaginal inhabituel.


- Douleurs, crampes, raideurs ou spasmes musculaires, urine foncée.
- Modifications de la peau : nouvelle verrue, peau irritée ou grosseur rougeâtre qui saigne ou ne cicatrise pas ou changement de taille ou de couleur d'un grain de beauté.
- Nausées, essoufflement, rythme cardiaque irrégulier, crampes musculaires, convulsions, trouble des urines, diminution de la production d'urine et fatigue.

FEMMES EN AGE DE PROCREER : utiliser une contraception efficace pendant le traitement par encorafenib et pendant au moins 1 mois après la dernière dose. En cas de recours à une contraception hormonale, il est conseillé d'utiliser une méthode alternative ou supplémentaire telles qu'une méthode barrière (un préservatif, par exemple).


OUBLI d'une dose :
la dose d'encorafenib ne doit pas être prise s'il reste moins de 12 heures avant la prise de la prochaine dose prévue.


VOMISSEMENT : en cas de vomissement peu après la prise du comprimé le patient ne doit pas prendre de dose supplémentaire et prendra la prochaine dose comme initialement prévu.
MAINTENIR une bonne hydratation pendant le traitement.


PRUDENCE en cas de consommation de millepertuis (Hypericum perforatum).


NE PAS boire de jus de pamplemousse pendant le traitement.


NE PAS CONDUIRE DE VEHICULES OU UTILISER DE MACHINES en cas de troubles de la vision ou de tout autre effet indésirable qui pourrait nuire à leur aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des machines.

Femmes en âge de procréer/Contraception chez les femmes

Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement par encorafenib et pendant au moins 1 mois après la dernière dose. L'encorafenib peut réduire l'efficacité des contraceptifs hormonaux (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions). Par conséquent, il est conseillé aux patientes qui ont recours à une contraception hormonale d'utiliser une méthode alternative ou supplémentaire telles qu'une méthode barrière (un préservatif, par exemple) pendant le traitement par encorafenib et pendant au moins 1 mois après la dernière dose.

Grossesse

Il n'existe pas de données sur l'utilisation de l'encorafenib chez la femme enceinte. Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voir rubrique Données de sécurité préclinique). L'encorafenib n'est pas recommandé pendant la grossesse et chez les femmes en âge de procréer n'utilisant pas de contraception. Si l'encorafenib est utilisé pendant la grossesse ou si une grossesse survient pendant le traitement, la patiente devra être informée du danger potentiel pour le fœtus.

Allaitement

On ne sait pas si l'encorafenib ou ses métabolites sont excrétés dans le lait maternel. Un risque pour les nouveau-nés/nourrissons allaités ne peut être exclu. Une décision doit être prise soit d'interrompre l'allaitement soit d'interrompre le traitement avec encorafenib en prenant en compte le bénéfice de l'allaitement pour l'enfant au regard du bénéfice du traitement pour la mère.

Fertilité

Il n'existe pas de donnée sur les effets de l'encorafenib sur la fertilité chez les humains. Selon les résultats obtenus chez les animaux, l'utilisation d'encorafenib pourrait avoir un effet sur la fertilité des hommes présentant un potentiel reproductif (voir rubrique Données de sécurité préclinique). Comme la pertinence clinique de ces observations n'est pas connue, les patients de sexe masculin doivent être informés du risque éventuel d'une spermatogenèse altérée.

Effets d'autres médicaments sur l'encorafenib

L'encorafenib est principalement métabolisé par le CYP3A4.

Inhibiteurs du CYP3A4
L'administration concomitante d'inhibiteurs du CYP3A4 modérés (diltiazem) et puissants (posaconazole) avec des doses uniques d'encorafenib chez des volontaires sains a entraîné le doublement et le triplement de l'aire sous la courbe de la concentration en fonction du temps (ASC)), respectivement, et une augmentation de 44,6 % et 68,3 % de la concentration maximale d'encorafenib, respectivement. Des prédictions reposant sur les modèles indiquent que l'effet du posaconazole après des administrations répétées pourrait être similaire pour l'ASC (augmentation multipliée par 3) et légèrement plus puissant pour la Cmax (augmentation multipliée par 2,7). Des prédictions reposant sur des modèles pour le kétoconazole suggèrent une augmentation multipliée par environ 5 pour l'ASC de l'encorafenib et une multiplication par 3 à 4 pour la Cmax de l'encorafenib respectivement après administration de doses de 450 et 300 mg d'encorafenib une fois par jour.
Par conséquent, l'administration concomitante d'encorafenib et d'inhibiteurs puissants du CYP3A4 doit être évitée en raison de l'exposition accrue à l'encorafenib et de l'augmentation possible de la toxicité, (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).
Exemples non exhaustifs d'inhibiteurs puissants du CYP3A4 : le ritonavir, l'itraconazole, la clarithromycine, la télithromycine, le posaconazole et le jus de pamplemousse. Si l'usage concomitant d'un inhibiteur puissant du CYP3A est inévitable, il convient de surveiller attentivement les patients pour garantir leur sécurité.
L'administration concomitante d'inhibiteurs modérés du CYP3A4 devra être effectuée avec précaution.
Exemples non exhaustifs d'inhibiteurs modérés du CYP3A4 : l'amiodarone, l'érythromycine, le fluconazole, le diltiazem, l'amprénavir et l'imatinib. Lors de l'administration concomitante d'encorafenib et d'un inhibiteur modéré du CYP3A4, il convient de surveiller attentivement les patients pour garantir leur sécurité.

Inducteurs du CYP3A4
L'administration concomitante d'encorafenib avec un inducteur puissant du CYP3A4 n'a pas été évaluée dans une étude clinique. Cependant, une réduction de l'exposition à l'encorafenib est probable et risquerait de compromettre l'efficacité de l'encorafenib. Voici une liste non exhaustive d'exemples d'inducteurs puissants du CYP3A4 : la carbamazépine, la rifampicine, la phénytoïne et le millepertuis. D'autres agents ne présentant aucune induction ou une induction modérée du CYP3A doivent être envisagés.

Effets de l'encorafenib sur d'autres médicaments

Substrats du CYP
L'encorafenib est un inducteur puissant du CYP3A4. L'usage concomitant avec des agents qui sont des substrats du CYP3A4 (par ex., des contraceptifs hormonaux) risque d'entraîner une perte de l'efficacité de ces agents. Si la co-administration de susbtrats du CYP3A4 à index thérapeutique étroit ne peut être évitée, ajuster la dose de ces substrats conformément à leur RCP approuvé.
L'encorafenib est un inhibiteur de l'UGT1A1. Les agents concomitants qui sont des substrats de l'UGT1A1 (tels que le raltégravir, l'atorvastatine, le dolutégravir) risquent de présenter une exposition accrue et doivent donc être administrés avec précaution.

Effet de l'encorafenib sur le binimetinib
Alors que l'encorafenib est un inhibiteur relativement puissant et réversible de l'UGT1A1, aucune différence au niveau de l'exposition au binimetinib n'a été observée du point de vue clinique lors de l'administration concomitante de binimetinib et d'encorafenib.

Substrats de transporteurs
In vivo l'encorafenib est un inhibiteur de l'OATP1B1, l'OATP1B3 et/ou de la BCRP. La coadministration de l'encorafénib avec les substrats OATP1B1, OATP1B3 et/ou BCRP (tels que la rosuvastatine, l'atorvastatine, le méthotrexate) peut entraîner une augmentation des concentrations (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).
In vitro l'encorafenib a la capacité d'inhiber un certain nombre d'autres transporteurs. Les agents qui sont des substrats des transporteurs rénaux OAT1, OAT3, OCT2 (tels que le furosémide, la pénicilline) ou des agents qui sont des substrats des transporteurs hépatiques OCT1 (tels que le bosentan) ou des substrats de la P-gp (tels que le pozaconazole) risquent également de présenter une exposition accrue. Par conséquent, ces agents, substrats de transporteurs doivent être co-administrés avec précaution.

Le traitement par l'encorafenib doit être initié et supervisé par un médecin expérimenté dans l'utilisation de médicaments anticancéreux.

Test de mutation BRAF

Avant toute administration de l'encorafenib, les patients doivent avoir la confirmation de la présence d'une mutation BRAF V600E évalué par un dispositif médical de diagnostic in vitro (IVD) marqué CE et destiné à l'usage prévu. Si le DIV marqué CE n'est pas disponible, un autre test validé doit être utilisé.

L'efficacité et la sécurité de l'encorafenib ont été établies uniquement chez les patients atteints d'un mélanome porteur des mutations BRAF V600E et V600K, ou atteints d'un CBNPC porteur d'une mutation BRAF V600E. L'encorafenib ne doit pas être utilisé chez les patients atteints d'un mélanome ou d'un CBNPC ou d'un CRC ayant un statut BRAF de type sauvage.

Posologie

Mélanome et CBNPC
La dose recommandée d'encorafenib est de 450 mg (six gélules de 75 mg) une fois par jour, lorsqu'il est associé au binimetinib.

Cancer colorectal
La dose recommandée d'encorafenib est de 300 mg (quatre gélules de 75 mg) une fois par jour, lorsqu'il est associé au cetuximab.

Adaptation posologique

Mélanome et CBNPC
La prise en charge des effets indésirables peut nécessiter une réduction de dose, une interruption temporaire ou un arrêt définitif du traitement par encorafenib (voir Tableaux 1, 3 et 4 ci-dessous). Pour toute information sur la posologie et les adaptations de doses recommandées pour le binimetinib, consultez la rubrique Posologie et mode d'administration du Résumé des Caractéristiques du Produit (RCP) du binimetinib.

Les recommandations de réduction de dose pour l'encorafenib sont présentées dans le Tableau 1.

Tableau 1 : Modifications de doses recommandées pour l'encorafenib utilisé en association avec le binimetinib dans l'indication du mélanome ou du CBNPC

Niveau de dose Dose d'encorafenib
utilisé en association au binimetinib
Dose initiale 6 gélules de 75 mg (soit 450 mg) une fois par jour
1re réduction de dose 4 gélules de 75 mg (soit 300 mg) une fois par jour
2e réduction de dose 3 gélules de 75 mg (soit 225 mg) une fois par jour
Réduction de dose suivante Dans l'indication du mélanome
Il existe des données limitées sur la réduction de la dose à 100 mg une fois par jour. L'encorafenib devrait être arrêté de manière définitive si le patient ne peut pas tolérer une dose de 100 mg (2 gélules de 50 mg) une fois par jour.

Dans l'indication du CBNPC
L'encorafenib doit être arrêté définitivement si le patient ne peut tolérer 225 mg (3 gélules de 75 mg) une fois par jour.

L'administration d'encorafenib à une dose de 450 mg une fois par jour en monothérapie n'est pas recommandée. Si le binimetinib est temporairement interrompu, la dose d'encorafenib doit être réduite à 300 mg une fois par jour pendant la durée d'interruption du binimetinib (voir rubrique Posologie et mode d'administration du RCP du binimetinib) compte tenu de la moins bonne tolérance de l'encorafenib administré seul à la dose de 450 mg. Si le binimetinib est définitivement arrêté, l'encorafenib devrait être arrêté.

Si l'encorafenib est temporairement interrompu (voir les Tableaux 3 et 4), le binimetinib doit être interrompu. Si l'encorafenib est définitivement arrêté, le binimetinib doit également être définitivement arrêté.

Si des toxicités liées au traitement surviennent, dans ce cas l'encorafenib et le binimetinib doivent être réduits, interrompus ou définitivement arrêtés. Des adaptations posologiques sont nécessaires uniquement pour le binimetinib (effets indésirables principalement liés au binimetinib) dans les cas suivants : un décollement de l'épithélium pigmentaire de la rétine, une occlusion de la veine rétinienne (OVR), une pneumopathie interstitielle diffuse/pneumopathie inflammatoire, une dysfonction cardiaque, une élévation de la créatine phosphokinase (CPK), une rhabdomyolyse et une maladie thromboembolique veineuse.
Si l'une de ces toxicités survient, consultez la rubrique Posologie et mode d'administration du RCP du binimetinib pour connaître les instructions d'adaptation posologique du binimetinib.

Cancer colorectal
La prise en charge des effets indésirables peut nécessiter une réduction de dose, une interruption temporaire ou un arrêt définitif du traitement par encorafenib (voir Tableaux 2, 3 et 4 ci-dessous). Pour toute information sur la posologie et les adaptations de doses recommandées pour le cetuximab, consultez la rubrique Posologie et mode d'administration du RCP du cetuximab.

Les recommandations de réduction de dose pour l'encorafenib sont présentées dans le Tableau 2.

Tableau 2 : Modifications de dose recommandées pour l'encorafenib utilisé en association avec le cetuximab dans l'indication du CCR

Niveau de dose Dose d'encorafenib
utilisé en association avec le cetuximab
Dose initiale 4 gélules de 75 mg (soit 300 mg) une fois par jour
1re réduction de dose 3 gélules de 75 mg (soit 225 mg) une fois par jour
2e réduction de dose 2 gélules de 75 mg (soit 150 mg) une fois par jour

Si l'encorafenib est définitivement arrêté, le cetuximab doit être définitivement arrêté.

Si le cetuximab est définitivement arrêté, l'encorafenib doit être définitivement arrêté.

Mélanome, cancer colorectal et CBNPC
Les adaptations posologiques en cas d'effets indésirables sont indiquées ci-dessous et dans les Tableaux 3 et 4.

En cas de survenue de nouvelles tumeurs cutanées primitives : aucune modification de dose n'est requise pour l'encorafenib.

En cas de survenue de nouvelles tumeurs non cutanées primitives positives à la mutation RAS : l'arrêt définitif du traitement par encorafenib doit être envisagé.

Tableau 3 : Adaptations posologiques recommandées pour l'encorafenib utilisé en association au binimetinib ou en association au cetuximab lors de la survenue de certains effets indésirables

Sévérité des effets indésirablesa Encorafenib
Réactions cutanées
  • Grade 2
L'encorafenib doit être maintenu.
Si l'éruption cutanée s'aggrave ou ne s'améliore pas au bout de 2 semaines de traitement, l'encorafenib doit être interrompu jusqu'à une amélioration à un grade 0 ou 1, puis réintroduit à la même dose.
  • Grade 3
L'encorafenib doit être interrompu jusqu'à une amélioration à un grade 0 ou 1 et réintroduit à la même dose s'il s'agit de la première survenue ou alors réintroduit à une dose réduite s'il s'agit d'une récidive de grade 3.
  • Grade 4
L'encorafenib doit être définitivement arrêté.
Érythrodysesthésie palmo-plantaire
  • Grade 2
L'encorafenib doit être maintenu et des traitements d'appoint tels que des traitements locaux doivent être instaurés
  • En l'absence d'amélioration malgré ces mesures dans les 2 semaines, l'encorafenib doit être interrompu jusqu'au retour à un grade 0 ou 1 puis réintroduit à la même dose ou à une dose réduite.
  • Grade 3
L'encorafenib doit être interrompu et des traitements d'appoint tels que des traitements locaux doivent être instaurés et l'état du patient doit être réévalué toutes les semaines
  • L'encorafenib doit être réintroduit soit à la même dose ou soit à une dose réduite une fois revenu à un grade 0 ou 1.
Uvéite comprenant iritis et iridocyclite
  • Grade 1 à 3
En cas d'uvéite de grade 1 ou 2 n'ayant pas répondu à un traitement oculaire spécifique (tel qu'un traitement local) ou en cas d'uvéite de grade 3, l'encorafenib doit être interrompu et un contrôle ophtalmologique doit être répété dans les 2 semaines.
  • En cas d'uvéite de grade 1 qui s'améliore au grade 0, le traitement doit être repris à la même dose.
  • En cas d'uvéite de grade 2 ou 3 qui s'améliore à un grade 0 ou 1, le traitement doit être repris à une dose réduite.
  • En l'absence d'amélioration dans les 6 semaines, le contrôle ophtalmologique doit être répété et l'encorafenib doit être définitivement arrêté.
  • Grade 4
L'encorafenib doit être définitivement arrêté et un suivi avec contrôle ophtalmologique doit être réalisé.
Allongement de l'intervalle QTc
  • QTcF > 500 ms et allongement ≤ 60 ms par rapport à la valeur avant traitement
L'encorafenib doit être interrompu (consulter la rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi concernant la surveillance du QTc).
L'encorafenib doit être repris à une dose réduite dès lors que l'intervalle QTcF ≤ 500 ms.

L'encorafenib doit être définitivement arrêté au-delà d'une récidive.
  • QTcF > 500 ms et allongement > 60 ms par rapport à sa valeur avant traitement
L'encorafenib doit être définitivement arrêté (consulter la rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi concernant la surveillance du QTc).
Anomalies biologiques hépatiques
  • Aspartate aminotransférase (ASAT) ou alanine aminotransférase (ALAT) de grade 2 > 3x - ≤ 5x la limite supérieure à la normale (LSN)
L'encorafenib doit être maintenu.
  • En l'absence d'amélioration dans les 4 semaines, l'encorafenib doit être interrompu jusqu'à une amélioration à un grade 0 ou 1 ou un retour aux valeurs de base/avant traitement puis repris à la même dose.
  • Premier épisode de grade 3 (ASAT ou ALAT > 5 x la limite supérieure de la normale et bilirubine plasmatique > 2x la LSN)
L'encorafenib doit être suspendu jusqu'à 4 semaines.
  • En cas d'amélioration à un grade 0 ou 1 ou de retour aux valeurs de base, il doit être repris à une dose réduite.
  • En l'absence d'amélioration, l'encorafenib doit être définitivement arrêté.
  • Premier épisode de grade 4 (ASAT ou ALAT > 20x la LSN)
L'encorafenib doit être suspendu jusqu'à 4 semaines.
  • En cas d'amélioration à un grade 0 ou 1 ou de retour aux valeurs de base, il doit être repris à une dose réduite.
  • En l'absence d'amélioration, l'encorafenib doit être définitivement arrêté.
Ou alors l'encorafenib doit être définitivement arrêté.
  • Récidive de grade 3 (ASAT ou ALAT > 5x la limite supérieure à la normale ou bilirubine plasmatique > 2x la LSN)
L'arrêt définitif de l'encorafenib devra être envisagé.
  • Récidive de grade 4 (ASAT ou ALAT > 20x la LSN)
L'encorafenib doit être définitivement arrêté.
a Critères communs de terminologie de l'institut national contre le cancer pour les événements indésirables (« National Cancer Institute Common Terminology Criteria for Adverse Events », NCI CTCAE) version 4.03

Tableau 4 : Adaptations posologiques recommandées pour l'encorafenib utilisé en association au binimetinib ou en association avec le cetuximab lors de la survenue d'autres effets indésirables

Sévérité des effets indésirables Encorafenib
  • Effets indésirables de grade 2 récidivants ou mal tolérés
  • Première apparition d'un effet indésirable de grade 3
L'encorafenib doit être suspendu jusqu'à 4 semaines
  • En cas d'amélioration à un grade 0 ou 1 ou de retour aux valeurs de base, il doit être repris à une dose réduite.
  • En l'absence d'amélioration, l'encorafenib doit être définitivement arrêté.
  • Première apparition d'un effet indésirable de grade 4
L'encorafenib doit être suspendu jusqu'à 4 semaines.
  • En cas d'amélioration à un grade 0 ou 1 ou de retour aux valeurs de base, il doit être repris à une dose réduite.
  • En l'absence d'amélioration, l'encorafenib doit être définitivement arrêté.

Ou alors, l'encorafenib doit être définitivement arrêté.
  • Récidive d'effets indésirables de grade 3
L'arrêt définitif de l'encorafenib devra être envisagé.
  • Récidive d'effets indésirables de grade 4
L'encorafenib doit être définitivement arrêté.

Durée du traitement
Il convient de continuer le traitement jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de bénéfice pour le patient ou en cas de survenue d'une toxicité inacceptable.

Omissions de doses
En cas d'oubli d'une dose d'encorafenib, la dose d'encorafenib ne doit pas être prise s'il reste moins de 12 heures avant la prise de la prochaine dose prévue.

Vomissement
En cas de vomissements après l'administration d'encorafenib, le patient ne doit pas prendre de dose supplémentaire et prendra la prochaine dose comme initialement prévu.

Populations spéciales

Personnes âgées
Aucune adaptation posologique n'est nécessaire pour les patients âgés de 65 ans et plus (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).

Insuffisance hépatique
Les patients atteints d'une insuffisance hépatique légère à sévère peuvent être davantage exposés à l'encorafenib (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).
Encorafénib doit être administré avec prudence à une dose de 300 mg une fois par jour chez les patients atteints d'une insuffisance hépatique légère (classe A de Child-Pugh).
Aucune recommandation posologique ne peut être faite chez les patients atteints d'une insuffisance hépatique modérée (classe B de Child-Pugh) ou sévère (classe C de Child-Pugh).

Insuffisance rénale
Aucun ajustement posologique n'est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance rénale légère à modérée selon une analyse pharmacocinétique (PK) de population. Aucune donnée clinique n'est disponible avec l'encorafenib administré chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère. Par conséquent, la nécessité éventuelle d'un ajustement de la dose ne peut pas être déterminée. L'encorafenib doit être utilisé avec prudence chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère (voir les rubriques Mises en garde spéciales et précautions d'emploi et Propriétés pharmacocinétiques).

Population pédiatrique
La sécurité et l'efficacité de l'encorafenib n'ont pas encore été établies chez les enfants et les adolescents. Aucune donnée n'est disponible.

Mode d'administration

Braftovi s'administre par voie orale. Les gélules doivent être avalées entières avec de l'eau. Elles peuvent être prises pendant ou en dehors des repas. L'administration concomitante d'encorafenib et de jus de pamplemousse doit être évitée (voir les rubriques Mises en garde spéciales et précautions d'emploi et Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).

Durée de conservation :

3 ans.

Précautions particulières de conservation :

À conserver à une température ne dépassant pas 30 °C.
À conserver dans l'emballage d'origine à l'abri de l'humidité.

Sans objet.

Symptômes
À des doses d'encorafenib comprises entre 600 et 800 mg une fois par jour, une insuffisance rénale (hypercréatinémie de grade 3) a été observée chez 3 patients sur 14. La dose la plus élevée a été administrée à la suite d'une erreur de dose chez un patient ayant reçu l'encorafenib à une dose de 600 mg deux fois par jour pendant 1 jour (dose totale de 1 200 mg). Les effets indésirables rapportés par ce patient étaient de grade 1 à type de nausées, vomissements et vision trouble tous résolutifs par la suite.

Conduite à tenir

Il n'y a pas de traitement spécifique en cas de surdosage.
Compte tenu de la liaison modérée de l'encorafenib aux protéines plasmatiques, l'hémodialyse serait probablement inefficace dans le traitement d'un surdosage par l'encorafenib. Il n'y a pas d'antidote connu contre l'encorafenib. En cas de surdosage, l'encorafenib doit être interrompu et la fonction rénale doit être surveillée ainsi que la survenue des effets indésirables. Un traitement symptomatique et des soins d'appoint doivent être instaurés si besoin.

Classe pharmacothérapeutique : agents antinéoplasiques, inhibiteurs de la protéine kinase, Code ATC : L01EC03

Mécanisme d'action

L'encorafenib est une petite molécule inhibitrice ATP-compétitive, puissante et hautement sélective de la kinase de RAF. La concentration inhibitrice 50 % (CI50) de l'encorafenib par rapport aux enzymes BRAF V600E, BRAF et CRAF était, respectivement de 0,35, 0,47 et 0,30 nM. La demi-vie de dissociation de l'encorafenib était > 30 heures et s'est traduite par une inhibition prolongée de pERK. L'encorafenib inhibe la voie RAF/MEK/ERK dans les cellules tumorales exprimant différentes formes mutées de la kinase BRAF (V600E, D et K). Plus précisément, l'encorafenib inhibe la prolifération cellulaire in vitro et in vivo des mélanomes exprimant les mutations BRAF V600E, D et K et des cancers colorectaux exprimant la mutation BRAF V600E. L'encorafenib n'inhibe pas la signalisation RAF/MEK/ERK dans les cellules présentant un BRAF de type sauvage.

Association avec le binimetinib
L'association de l'encorafenib et du binimetinib (inhibiteur MEK, voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques du binimetinib SmPC) inhibe la voie MAPK conduisant à une activité anti-tumorale plus élevée que le traitement en monothérapie, par l'un ou l'autre médicament.

Association avec le cetuximab
L'un des principaux mécanismes de résistance du CCR exprimant la mutation BRAF aux inhibiteurs du gène RAF a été idenfié comme la réactivation du récepteur EGFR avec contournement de la transduction du signal via la mutation BRAF. Une amélioration de l'efficacité antitumorale a été démontrée avec les associations d'un inhibiteur de BRAF, par exemple l'encorafenib, et d'agents ciblant le récepteur EGFR, par exemple le cetuximab, dans des modèles non cliniques.

Efficacité et sécurité clinique

Mélanome non résécable ou métastatique exprimant une mutation BRAF V600
La sécurité et l'efficacité de l'encorafenib associé au binimetinib ont été évaluées dans un essai de phase III randomisée (1:1:1) en deux parties, multicentrique, ouvert et contrôlé par un traitement actif, chez des patients atteints d'un mélanome inopérable ou métastatique porteurs d'une mutation BRAF V600 E ou K (étude CMEK162B2301), mis en évidence à l'aide d'un test de détection des mutations de BRAF. Les patients présentaient un mélanome primitif histologiquement confirmé cutané ou inconnu, mais ceux qui étaient atteints d'un mélanome choroïdien ou muqueux ont été exclus. Les patients étaient autorisés à recevoir un traitement adjuvant préalable et une ligne préalable d'immunothérapie pour une maladie localement avancée inopérable ou métastatique. Un traitement préalable par des inhibiteurs de BRAF/MEK n'était pas autorisé.

Étude - CMEK162B2301, partie 1
Dans la partie 1, les patients de l'étude ont été randomisés pour recevoir l'encorafenib 450 mg par voie orale une fois par jour et le binimetinib 45 mg par voie orale deux fois par jour (Combo450, n = 192), l'encorafenib 300 mg par voie orale une fois par jour (Enco 300, n = 194) ou le vemurafenib 960 mg par voie orale deux fois par jour (ci-après dénommé Vem, n = 191). Le traitement a été poursuivi jusqu'à progression de la maladie ou une toxicité inacceptable. La randomisation a été stratifiée selon les stades (IIIB, IIIC, IVM1a ou IVM1b, contre IVM1c) de la classification de l'AJCC (American Joint Committee on Cancer) et l'indice de performance ECOG (Eastern Cooperative Oncology Group) (0 contre 1) et selon qu'une immunothérapie préalable a été reçue ou non pour la maladie inopérable ou métastatique.

Le critère d'évaluation principal en termes d'efficacité était la survie sans progression (SSP) du bras Combo450 comparé au vemurafenib comme l'a évalué un comité indépendant de revue centralisée (BIRC, Blinded Independent Review Committee). La survie sans progression évaluée par les investigateurs (évaluation des investigateurs) était une analyse complémentaire de l'analyse du critère principal. Un critère d'évaluation secondaire supplémentaire comprenait la survie sans progression de Combo450 comparée à Enco 300. D'autres comparaisons secondaires de l'efficacité entre Combo450 et soit le vemurafenib, soit l'Enco 300 comprenaient la survie globale (SG), le taux de réponse objective (ORR), la durée de la réponse (DR) et le taux de contrôle de la maladie (TCM) comme évalués par le BIRC et par l'évaluation des investigateurs.

L'âge médian des patients était de 56 ans (de 20 à 89 ans), 58 % étaient des hommes, 90 % de type caucasien et 72 % des patients présentaient un indice de performance ECOG de0 à l'inclusion. La plupart des patients étaient atteints d'une maladie métastatique (95 %) et étaient de Stade IVM1c (64 %) ; 27 % des patients présentaient à l'inclusion un taux élevé de lactate déshydrogénase sérique (LDH) et 45 % des patients avaient au moins 3 organes présentant des lésions tumorales à l'inclusion et 3,5 % avaient des métastases cérébrales. 27 patients (5 %) avaient préalablement reçu des inhibiteurs de « points de contrôle » (anti-PD1/PDL1 ou ipilimumab [anti-CTL-A4]) (8 patients dans le bras Combo450 (4 %) ; 7 patients dans le bras vemurafenib (4 %) ; 12 patients dans le bras Enco 300 (6 %)) dont 22 patients dans un cadre métastatique (6 patients dans le bras Combo450, 5 patients dans le bras vemurafenib, 11 patients dans le bras Enco 300) et 5 patients dans le cadre d'un traitement adjuvant (2 patients dans le bras Combo450, 2 patients dans le bras vemurafenib, 1 patient dans le bras Enco 300).

La durée médiane d'exposition était de 11,7 mois chez les patients traités par Combo450, de 7,1 mois chez les patients traités par Enco 300 et de 6,2 mois chez les patients traités par vemurafenib. La dose- intensité relative (RDI) médiane pour Combo450 était de 100 % pour l'encorafenib et de 99,6 % pour le binimetinib ; la RDI médiane pour Enco 300 était de 86,2 % et de 94,5 % pour le vemurafenib.

La 1re partie de l'étude CMEK162B2301 a démontré une amélioration statistiquement significative de la survie sans progression chez les patients traités par Combo450 par rapport à ceux traités par vemurafenib. Le tableau 6 résume la survie sans progression et les autres résultats d'efficacité basés sur la revue faite en aveugle par un comité indépendant de radiologues.

Les résultats d'efficacité basés sur l'évaluation de l'insvestigateur étaient similaires à l'évaluation centrale indépendante. Des analyses de sous-groupes en dehors de toute stratification ont démontré des estimations ponctuelles en faveur de Combo 450, dont le LDH à l'inclusion, le statut de la performance ECOG et la phase AJCC.

Tableau 6 : Étude CMEK162B2301, partie 1 : résultats de la survie sans progression et de la réponse globale confirmée (examen central indépendant,)


Encorafenib + binimetinib
N = 192
(Combo450)
Encorafenib
N = 194
(Enco300)
Vemurafenib
N = 191
(Vem)
Cut-off au 19 mai 2016
Analyse primaire
Nombre d'événements (%) 98 (51,0) 96 (49,5) 106 (55,5)
Médiane, en mois
(IC à 95 %)
14,9
(11,0 ; 18,5)
9,6
(7,5 ;14,8)
7,3
(5,6 ; 8,2)
Hazard Ratio (HR)a (IC à
95 %) (par rapport à Vem)
Valeur p (test Mantel-
Haenzel stratifié)b
0,54 (0,41 ; 0,71)

< 0,0001


Hazard Ratio a (IC à 95 %)
(par rapport à Vem)
Valeur nominale de p

0,68 (0,52 ;
0,90)
0,007

Hazard Ratioa (IC à 95 %)
(par rapport à Enco 300)
Valeur p (test Mantel-
Haenzel stratifié)b
0,75 (0,56 ; 1,00)

0,051



Réponses globales confirmées
Taux de réponse globale, n
(%)
(IC à 95 %)
121 (63,0)
(55,8 ; 69,9)
98 (50,5)
(43,3 ; 57,8)
77 (40,3)
(33,3 ; 47,6)
Réponse complète, n (%) 15 (7,8) 10 (5,2) 11 (5,8)
Réponse partielle, n (%) 106 (55,2) 88 (45,4) 66 (34,6)
Maladie stable, n (%) 46 (24,0) 53 (27,3) 73 (38,2)
Taux de contrôle de la
maladie, n (%)
(IC à 95 %)
177 (92,2)
(87,4, 95,6)
163 (84,0)
(78,1 ; 88,9)
156 (81,7)  
(75,4 ; 86,9)
Durée de réponse
Médiane, en mois
(IC à 95 %)
16,6
(12,2 ; 20,4)
14,9
(11,1 à Non
estimable)
12,3
(6,9 ; 16,9)
IC = Intervalle de confiance ; Taux de contrôle de la maladie (Réponse Complète + Réponse Partielle + Maladie stable + Non-Réponse Complète/Non-Progression de la maladie ; Non-Réponse complète/Non-Progression de la maladie s'applique uniquement aux patients sans lésion cible qui n'ont pas atteint la Réponse Complète ou n'ont pas une Progression de la maladie) ; HR = rapport des risques instantanés (Hazard Ratio)
Vem = vemurafenib.
a Rapport des risques instantanés selon un modèle à risques proportionnels de Cox stratifié
b Valeur p du test Mantel-Haenzel (test bilatéral)

Qualité de vie (QdV) (cut-off au 19 mai 2016)
Le score FACT-M (Functional Assessment of Cancer Therapy-Melanoma), le questionnaire de qualité de vie de l'Organisation européenne pour la recherche et le traitement du cancer (EORTC QLQ-C30) et le questionnaire EQ-5D-5L (EuroQoL-5 Dimension-5 Level) ont été utilisés pour explorer les mesures rapportées par les patients, concernant la qualité de vie liée à la santé, les critères fonctionnels, les symptômes liés au mélanome et les évènements indésirables liés au traitement. Une détérioration définitive de 10 % des scores FACT-M et l'EORTC QLQ-C30 a été considérablement retardée chez les patients traités par Combo450 par rapport aux autres traitements. Le temps médian jusqu'à détérioration définitive de 10 % du score FACT-M n'a pas été atteint dans le bras Combo450 et était de 22,1 mois (IC à 95 % 15,2 ; non estimable) dans le bras vemurafenib avec un Hazard Ratio pour la différence de 0,46 (IC à 95 % 0,29 à 0,72). Une analyse du délai jusqu'à une détérioration définitive de 10 % dans le score EORTC QLQ-C30 a donné des résultats semblables.
Les patients recevant Combo450 n'ont signalé à toutes les visites aucun changement ou une légère amélioration du changement moyen par rapport à l'indice EQ-5D-5L à l'inclusion, alors que les patients recevant le vemurafenib ou l'encorafenib ont signalé des diminutions à toutes les visites (avec des différences significatives sur le plan statistique). Une évaluation du changement de note au fil du temps a donné la même tendance pour l'EORTC QLQ-C30 et à toutes les visites pour FACT-M.

Étude CMEK162B2301, partie 2
La partie 2 de l'étude CMEK162B2301 était conçue pour évaluer la contribution du binimetinib dans l'association de l'encorafenib au binimetinib.
La survie sans progression de l'encorafenib à 300 mg administré par voie orale une fois par jour en association au binimetinib à 45 mg administré par voie orale deux fois par jour (COMBO300, n = 258) a été comparée à la survie sans progression Enco 300, (n = 280, dont 194 patients de la Partie 1 et 86 patients de la Partie 2). Le recrutement dans la partie 2 a commencé après la randomisation de tous les patients de la partie 1.

Analyse d'efficacité finale de l'étude CMEK162B2301, parties 1 et 2 (cut-off au 31 mars 2023)

L'analyse d'efficacité finale était cohérente avec les résultats de l'analyse intermédiaire et a montré un bénéfice en termes de survie globale pour Combo 450 par rapport au vemurafenib (Hazard Ratio (HR) 0,67 [95% IC:0.53,0.84] avec une survie globale médiane de 33,6 mois contre 16,9 mois). Les résultats de la SSP et du TRO selon le BIRC) ont également confirmé un avantage numérique en faveur de Combo 450, avec une SSP médiane de 7,6 mois plus longue dans le groupe Combo 450 par rapport au groupe vemurafenib, voir tous les résultats d'efficacité finaux détaillés dans le tableau 7 et les figures 1 et 2 ci- dessous.

De plus, l'analyse finale de la partie 2 a montré une différence numérique en terme de SG pour Combo 300 (partie 2) par rapport à la monothérapie Enco 300 (parties 1+2) (HR 0,89 [IC à 95 % : 0,72, 1,09] avec une SG médiane de 27,1 mois [IC à 95 % : 21,6-33,3] contre 22,7 mois [IC à 95 % : 19,3-29,3]). La SSP médiane est restée plus longue dans le bras Combo 300 (partie 2) que dans le groupe Enco 300 (parties 1+2) avec des estimations de SSP médianes de 12,9 mois (IC à 95 % : 10,9, 14,9) et 9,2 mois (IC à 95 % : 7,4, 11,1), respectivement. Le taux de réponse objective confirmé (selon le BIRC) était de 67,8 % (IC à 95 % : 61,8, 73,5) et de 51,4 % (IC à 95 % : 45,4, 57,4) dans les groupes Combo 300 (partie 2) et Enco 300 (parties 1 + 2), respectivement. Des résultats similaires ont été observés par l'évaluation de l'investigateur.

Tableau 7 : Etude CMEK162B2301 : Résultats définitifs sur SSP, SG et TRO confirmés (cut-off au 31 mars 2023)


Encorafenib
+
binimetinib
N = 192
(Combo 450)
Encorafenib
 
N = 194
(Enco 300)
Vemurafenib
N = 191

(Vem)
Analyse finale : cut-off au 31 Mars 2023
SSP (selon le BIRC)
Nombre d'événements (%) 123
(64.1)
119
(61.3)
121
(63.4)
Médiane a, en mois
(IC à 95 %)
14.9
(11.0, 20.2)
9.6
(7.4, 14.8)
7.3
(5.6, 7.9)
Hazard Ratioc (IC à 95 %)
(par rapport à Vem)
Valeur p du log-rank

(unilatéral)*
0.51 (0.39, 0.66)
< 0.0001
0.68 (0.53, 0.88)
0.0017

Hazard Ratioc (IC à 95 %)
(par rapport à Enco300)
Valeur p du log-rank
(unilatéral)*
0.77 (0.60, 0.99)
0.0214


Survie globale
Nombre d'événements (%) 139
(72.4)
125
(64.4)
147
(77.0)
Médiane a, en mois
(IC à 95 %)
33.6
(24.4, 39.2)
23.5
(19.6, 33.6)
16.9
(14.0, 24.5)
Probabilité de survie b
     à 1 an % (95 % IC)

75.5 (68.8, 81.0)

74.6 (67.6, 80.3)

63.1 (55.7, 69.7)
     à 2 ans % (95 % IC) 57.7 (50.3, 64.3) 49.1 (41.5, 56.2) 43.2 (35.9, 50.2)
     à 3 ans % (95 % IC) 46.5 (39.3, 53.4) 40.9 (33.6, 48.1) 31.4 (24.8, 38.2)
     à 5 ans % (95 % IC) 34.7 (28.0, 41.5) 34.9 (27.9, 42.0) 21.4 (15.7, 27.8)
     à 9 ans % (95 % IC) 26.0 (19.8, 32.5) 27.8 (21.1, 34.8) 18.2 (12.8, 24.3)
HRc (95 % IC) (vs Vem)
Valeur p du log-rank

(unilatéral)*
0.67 (0.53, 0.84)
0.0003
0.74 (0.58, 0.94)
0.0063

HRc (95 % IC) (vs Enco 300)
Valeur p du log-rank
(unilatéral)*
0.93 (0.73, 1.19)
0.2821


Réponse globale confirmée optimale (selon le BIRC)
TRO confirmée d, n (%)
(95 % IC)
123 (64.1)
(56.8, 70.8)
100 (51.5)
(44.3, 58.8)
78 (40.8)
(33.8, 48.2)
RC, n (%) 29 (15.1) 17 (8.8) 16 (8.4)
RP, n (%) 94 (49.0) 83 (42.8) 62 (32.5)
MS, n (%) 44 (22.9) 52 (26.8) 71 (37.2)
TCM d, n (%)
(95 % IC)
177
(92.2) (87.4, 95.6)
163 (84.0)
(78.1, 88.9)
155 (81.2)
(74.8, 86.4)
Durée de la réponse (selon le BIRC)


Médiane, mois
(95 % IC)
18.6
(12.7, 27.6)
15.5
(11.1, 29.5)
12.3
(6.9, 14.5)
IC = intervalle de confiance ; RC = réponse complète ; RP = réponse partielle ;
MS = maladie stable ; TCM : taux de contrôle de la maladie (RC+RP+MS+Non-
RC/Non-Progression de la maladie ; HR = hazard ration ; TRO : taux de réponse
objective (RC+RP). La RP et la CR sont confirmées par des évaluations répétées
effectuées au moins 4 semaines après que les critères de réponse ont été établis
pour la première fois.
a La médiane (temps jusqu'à l'évènement) et ses IC à 95 % sont générés par l'estimation KM avec la
méthode Broomeyer et Crowley
b Probabilité de survie (obtenues à partir des estimations de survie KM, formule de Greenwood
utilisée pour les IC)

c
Le test du log-rank et le modèle Cox PH sont stratifiés par stade IVRS AJCC et statut de
performance ECOG.

d
Les IC estimés à 95 % sont obtenus à l'aide de la méthode exacte Clopper-Pearson
* valeur p nominale

Figure 1 Étude CMEK162B2301 : Diagramme de Kaplan-Meier de SSP par BIRC (cut-off au 31 mars 2023)


Figure 2 Etude CMEK162B2301 : Diagramme de Kaplan-Meier de la survie globale (cut-off au 31 Mars 2023)


Cancer colorectal métastatique exprimant la mutation BRAF V600E - Étude ARRAY-818-302
L'encorafenib en association au cetuximab a été évalué dans une étude multicentrique, randomisée, ouverte et contrôlée par traitement actif (ARRAY 818-302 BEACON CRC). Les patients admissibles dans l'étude devaient être atteints d'un cancer colorectal métastatique exprimant la mutation BRAF V600E qui avait progressé après 1 ou 2 traitements antérieurs. Les patients recrutés pouvaient recevoir du cetuximab selon le statut mutationnel RAS de leur tumeur conformément à la notice approuvée localement. Les patients ne devaient pas avoir été déjà traités par des inhibiteurs RAF, des inhibiteurs MEK ou des inhibiteurs EGFR. La randomisation a été stratifiée selon l'indice de performance de l'Eastern Cooperative Oncology Group (ECOG), l'utilisation antérieure d'irinotécan et la source de cetuximab.

Au total 665 patients ont été randomisés (selon un rapport 1:1:1) pour recevoir l'encorafenib 300 mg administré par voie orale une fois par jour en association au cetuximab dosé selon son RCP approuvé (n = 220), ou l'encorafenib 300 mg administré par voie orale une fois par jour en association au binimetinib 45 mg administré par voie orale deux fois par jour et au cetuximab dosé selon son RCP approuvé (n = 224) ou un traitement de contrôle (irinotécan en association au cetuximab ou irinotécan/5-fluorouracil/acide folinique (FOLFIRI) en association au cetuximab, n = 221). Le traitement a été poursuivi jusqu'à la progression de la maladie ou une toxicité inacceptable.

Les critères d'évaluation en termes d'efficacité étaient la survie globale (SG) et le taux de réponse globale (TRG), tels qu'évalués par un comité indépendant de revue centralisée en aveugle (BIRC), comparant l'encorafenib 300 mg en association au cetuximab par rapport au traitement contrôle. Les autres mesures de l'efficacité sont résumées dans le Tableau 8 ci-dessous.

L'âge médian des patients était de 61 ans (de 26 à 91), 47 % étaient des hommes et 83 % étaient de race blanche. 51 % des patients présentaient un indice de performance ECOG de 0 à l'inclusion et 51 % avaient préalablement reçu de l'irinotécan. 46,8 % des patients avaient au moins 3 organes présentant des lésions tumorales à l'inclusion.
La durée médiane d'exposition était de 3,2 mois chez les patients recevant l'encorafenib 300 mg en association au cetuximab et de 1,4 mois chez les patients traités par irinotécan/cetuximab ou FOLFIRI/cetuximab (bras contrôle). Chez les patients traités par l'association d'encorafenib 300 mg et de cetuximab, la dose-intensité relative (RDI) médiane était de 98 % pour l'encorafenib et de 93,5% pour le cetuximab. Dans le bras contrôle, la RDI médiane était de 85,4 % pour le cetuximab, de 75,7 % pour l'irinotécan, et dans le sous-groupe de patients ayant reçu de l'acide folinique et du 5- fluorouracil, la RDI médiane était de 75,2 % et 75 %, respectivement.

Une amélioration statistiquement significative de la SG, du TRG et de la SSP a été démontrée avec l'encorafenib 300 mg en association au cetuximab par rapport au traitement contrôle. Les résultats de l'efficacité sont résumés dans le Tableau 8 et les Figures 3 et 4.

Les résultats d'efficacité basés sur l'évaluation de l'investigateur étaient concordants avec l'évaluation centrale indépendante.

Tableau 8 : Étude ARRAY-818-302 : Résultats d'efficacité


Encorafenib en association
au cetuximab
Irinotécan en association au
cetuximab
ou FOLFIRI en
association au cetuximab

(Contrôle)
Cut-off au 11 février 2019 (analyse primaire)
SG
Nombre de patients a 220 221
Nombre d'événements (%) 93 (42,3) 114 (51,6)
Médiane, en mois (IC à 95 %) 8,4 (7,5 - 11,0) 5,4 (4,8 ; 6,6)
HR (IC à 95 %)b,c (vs Contrôle)
Valeur p b,c
0,60 (0,41-0,88)
0,0002

Durée médiane du suivi, en
mois
(IC à 95 %)
7,6

(6,4 ; 9,20)
7,2

(6,1 ; 8,1)
TRG (selon le BIRC)
Nombre de patients e 113 107
TRG n (%)
(IC à 95 %)f
23 (20,4)
(13,4 ; 29,0)
2 (1,9)
(0,2 ; 6,6)
Valeur p b,d,g < 0,0001
RC, n (%) 6 (5,3) 0
RP, n (%) 17 (15,0) 2 (1,9)
MS, n (%) 57 (50,4) 26 (24,3)
TCM, n (%)
(IC à 95 %)f
84 (74,3)
(65,3 ; 82,1)
33 (30,8)
(22,3 ; 40,5)
SSP (selon le BIRC)
Nombre de patients a 220 221
Nombre d'événements (%) 133 (60,5) 128 (57,9)
SSP médiane, mois (IC à 95 %) 4,2 (3,7 ; 5,4) 1,5 (1,5 ; 1,7)
HR (IC à 95 %)b,c
Valeur p b,d
0,40 (0,30 ; 0,55)
< 0,0001

Analyse actualisée, cut-off au 15 août 2019
SG
Nombre de patients a 220 221
Nombre d'événements (%) 128 (58,2) 157 (71,0)
Médiane, en mois (IC à 95 %) 9,3 (8,0 ; 11,3) 5,9 (5,1 ; 7,1)
HR (IC à 95 %)b (vs Contrôle)
Valeur p b,d,h
0,61 (0,48 ; 0,77)
< 0,0001

Durée médiane du suivi, en
mois
(IC à 95 %)
12,3

(11,1 ; 14,1)
12,9

(10,9 ; 14,6)
TRG (selon le BIRC)
Nombre de patients a 220 221
TRG n (%)
(IC à 95 %)f
43 (19,5)
(14,5 ; 25,4)
4 (1,8)
 
(0,5 ; 4,6)
Valeur pb,d,g,h < 0,0001
RC, n (%) 7 (3,2) 0
RP, n (%) 36 (16,4) 4 (1,8)
MS, n (%) 117 (53,2) 59 (26,7)
TCM, n (%)
(IC à 95 %)f
167 (75,9)
(69,7 ; 81,4)
69 (31,2)
(25,2 ; 37,8)
SSP (selon le BIRC)

Nombre de patientsa 220 221
Nombre d'événements (%) 167 (75,9) 147 (66,5)
SSP médiane, en mois
(IC à
95 %)
4,3
(4,1 ; 5,5)
1,5
(1,5 ; 1,9)
HR (IC à 95 %)b
Valeur pb,d,h
0,44 (0,35 ; 0,55)
< 0,0001

IC = intervalle de confiance ; RC = réponse complète ; HR = Hazard ratio (rapport des risques instantanés) ; TRG = taux de réponse globale ; SG = survie globale ; RP = réponse partielle ;
MS = maladie stable ; TCM : taux de contrôle de la maladie (Réponse Complète + Réponse Partielle + Maladie stable + Non-Réponse Complète/Non-Progression de la maladie ; Non-Réponse complète/Non-Progression de la maladie s'applique uniquement aux patients avec maladie non mesurable qui n'ont pas atteint la Réponse Complète ou n'ont pas une Progression de la maladie)
a Phase III randomisée, set d'analyse complète
b Stratifié par IP ECOG, source du cetuximab et utilisation préalable d'irinotécan au moment de la randomisation
c IC répété dérivé des bornes de Lan DeMets O'Brien-Fleming associées à la fraction d'information observée à l'analyse intermédiaire
d Unilatéral
e Parmi les 331 premiers patients randomisés
f Méthode de Clopper-Pearson
g Test Cochran Mantel-Haenszel
h Valeur nominale de p

Figure 3 : Étude ARRAY-818-302 : Courbes de Kaplan-Meier de la survie globale (cut-off au 11 février 2019)


Figure 4: Étude ARRAY-818-302 : Courbes de Kaplan-Meier de la survie globale (cut-off au 15 août 2019)


Cancer bronchopulmonaire non à petites cellules muté BRAF V600 - Étude ARRAY-818-202
La sécurité et l'efficacité de l'encorafenib en association avec le binimetinib ont été étudiées dans le cadre d'une étude de phase II, ouverte, multicentrique et non comparative (étude ARRAY-818-202, PHAROS). Les patients devaient avoir un CBNPC métastatique confirmé histologiquement avec une mutation BRAF V600E, un indice de performance ECOG de 0 ou 1 et une maladie mesurable.

Les patients étaient naïfs de traitement ou avaient reçu 1 ligne de traitement systémique antérieur dans le cadre de leur maladie métastatique.
L'utilisation antérieure d'inhibiteurs de BRAF ou d'inhibiteurs de MEK était interdite.

Les patients ont été recrutés sur la base de la détermination d'une mutation BRAF V600E dans le tissu tumoral ou le sang (par exemple, test génétique ADNct) par un test de laboratoire local. La confirmation centrale du statut de mutation BRAF V600E (c'est-à-dire toute variante courte avec un effet protéique V600E) a été réalisée sur des tissus tumoraux frais ou d'archives prélevés lors de l'inscription et a utilisé le test FoundationOne CDx - F1CDx (tissus).

La sensibilité analytique a été évaluée par l'étude de limite de détection (LoD) pour F1CDx en utilisant la méthode du taux de réussite (définie comme le niveau le plus bas avec une détection ≥ 95 %) en évaluant la fréquence allélique variable (FAV) pour les variants courts. Pour F1CDx, la LoD médiane de substitution a été déterminée à 3,2 % de FAV.

Au total, 98 patients ont été inclus et traités par binimetinib 45 mg par voie orale deux fois par jour et par encorafenib 450 mg par voie orale une fois par jour. Le traitement s'est poursuivi jusqu'à progression de la maladie ou toxicité inacceptable.

Le principal critère d'évaluation de l'efficacité était le taux de réponse objective (TRO) selon RECIST v1.1, tel qu'évalué par une revue radiologique indépendante (IRR). Les critères d'évaluation secondaires comprenaient la durée de réponse (DoR), le taux de contrôle de la maladie (TCM), la survie sans progression (SSP) et la survie globale (SG). Les résultats de l'analyse primaire avec 18,2 mois pour les patients naïfs de traitement et 12,8 mois pour les patients pré-traités sont présentés ci-dessous.

Sur les 98 patients inclus dans cette étude, 59 (60,2 %) étaient naïfs de traitement. L'âge médian des patients était de 70 ans (47-86), 53 % étaient des femmes, 88 % étaient blancs et 30 % n'avaient jamais fumé. 74 % avaient un indice de performance (PS) ECOG de 1 à l'inclusion (67,8 % des participants avaient un PS 1 à l'inclusion dans la population naïve de traitement et 82,1 % dans la population pré- traitée). Tous les patients présentaient une maladie métastatique, parmi lesquels 8 % avaient des métastases cérébrales au diagnostic et 97 % avaient un adénocarcinome.

Au moment de l'analyse principale, la durée médiane d'exposition était de 15,1 mois chez les patients naïfs de traitement et de 5,4 mois chez les patients préalablement traités. Dans la population globale, l'intensité de dose relative (IDR) médiane était de 95,4 % pour le binimetinib et de 99,2 % pour l'encorafenib.

Au moment de l'analyse principale, le critère d'évaluation principal du TRO évalué par IRR dans la population naïve de traitement était de 74,6 % (IC à 95 % : 61,6 ; 85,0), dont 9 (15,3 %) réponse complète (RC) et 35 (59,3 %) réponse partielle (RP).

Le TRO par IRR dans la population pré-traitée était de 46,2 % (IC à 95 % : 30,1, 62,8), dont 4 (10,3%) RC et 14 (35,9 %) RP.

Les résultats mis à jour avec un suivi supplémentaire de 10 mois (durée médiane d'exposition de 16,3 mois chez les patients naïfs de traitement et de 5,5 mois chez les patients préalablement traités) sont présentés dans le Tableau 9.

Tableau 9. Etude ARRAY-818-202 : Résultats d'efficacité


Encorafenib avec Binimetinib
Naïf de traitement  
(N = 59)
Pré-traités
(N = 39)
TRO par IRR

    TRO, % (95 % IC) 75 % (62, 85) 46 % (30, 63)
    RC, % 15 % 10 %
    RP, % 59 % 36 %
DoR par IRR N = 44 N = 18
    DoR médianne, mois (95 % IC) 40.0 (23.1, NE) 16.7 (7.4, NE)
    % avec DoR ≥ 12 mois 64 % 44 %
* Les résultats d'une analyse de sensibilité considérant le nouveau traitement anticancéreux comme un événement en plus de la progression et du décès sont de 23,1 mois chez les patients naïfs de traitement (14,8 ; NE) et de 12,0 mois (6,3 ; NE) chez les patients précédemment traités.
N = nombre de patients ; TRO = Taux de réponse objective ; IC = Intervalle de Confiance ; RC = Réponse complète ; RP = Réponse partielle ; DoR = Durée de la réponse ; IRR = Revue Radiologique Indépendante ; NE = non évaluable ; SSP = Survie sans progression ; SG = Survie globale

Électrophysiologie cardiaque
Dans l'analyse de tolérance des études poolées, l'incidence de l'apparition d'un allongement de l'intervalle QTcF > 500 ms était de 1,1 % (4/363) dans l'ISP Combo 450 (n = 372) et de 2,5 % (5/203) dans le groupe de patients atteints de mélanome traité en monothérapie par de l'encorafenib). Un allongement de l'intervalle QTcF > 60 ms comparé aux valeurs avant traitement a été observé chez 6,0 % des patients (22/364) dans l'ISP Combo450 et chez 3,4 % (7/204) dans le groupe encorafenib utilisé seul (voir les rubriques Posologie et mode d'administration et Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

Dans l'analyse de tolérance de l'étude en phase 3 (ARRAY-818-302) dans l'indication CCR, l'incidence d'un nouvel allongement de l'intervalle QTcF > 500 ms était de 3,2 % (7/216). Un allongement de l'intervalle QTcF > 60 ms comparé aux valeurs avant traitement a été observé chez 8,8 % des patients (19/216) dans le groupe encorafenib + cetuximab (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

Population pédiatrique

L'Agence européenne des médicaments a différé l'obligation de soumettre les résultats d'études réalisées avec l'encorafenib dans un ou plusieurs sous-groupes de la population pédiatrique dans le mélanome (voir rubrique Posologie et mode d'administration pour les informations concernant l'usage pédiatrique).

L'Agence européenne des médicaments a accordé une dérogation à l'obligation de soumettre les résultats d'études avec encorafenib dans tous les sous-groupes de la population pédiatrique dans lecancer colorectal et du cancer du poumon (voir rubrique Posologie et mode d'administration - Population pédiatrique).

La pharmacocinétique de l'encorafenib a été étudiée chez des sujets sains et chez des patients présentant des tumeurs solides,. La pharmacocinétique de l'encorafenib s'est révélée approximativement linéaire par rapport à la dose après des doses uniques et multiples. Après une dose quotidienne unique répétée, l'état d'équilibre a été atteint dans un délai de 15 jours. Le facteur d'accumulation d'environ 0,5 est probablement dû à l'auto-induction du CYP3A4. La variabilité interindividuelle (CV en %) de l'ASC est comprise entre 12,3 % et 68,9 %.

Absorption

Après l'administration orale, l'encorafenib est rapidement absorbé avec un Tmax médian de 1,5 à 2 heures. Après une dose orale unique de 100 mg [14C] d'encorafenib chez des sujets sains, au moins 86 % de la dose d'encorafenib ont été absorbés. L'administration d'une dose unique de 100 mg d'encorafenib avec un repas riche en matières grasses et en calories a fait baisser la Cmax de 36 %, alors que l'ASC n'a pas changé. Une étude d'interaction médicamenteuse réalisée chez des sujets sains a indiqué que l'ampleur de l'exposition à l'encorafenib n'était pas altérée en présence d'un agent modifiant le pH gastrique (rabéprazole).

Distribution

L'encorafenib est modérément lié (86,1 %) aux protéines plasmatiques humaines in vitro. Après une dose orale unique de 100 mg [14C] d'encorafenib chez des sujets sains, le rapport de concentration sang-plasma moyen (ET) est de 0,58 (0,02) et le volume apparent de distribution (Vz/F) moyen (CV en %) de l'encorafenib est de 226 l (32,7 %).

Biotransformation

Après une dose orale unique de 100 mg [14C] d'encorafenib chez des sujets sains, le métabolisme s'est révélé la principale voie de la clairance pour l'encorafenib (environ 88 % de la dose radioactive récupérée). La principale réaction de biotransformation de l'encorafenib était la N-désalkylation.
D'autres voies métaboliques majeures ont impliqué l'hydroxylation, l'hydrolyse de carbamates, la glycurono-conjugaison indirecte et la formation de conjugués au glucose.

Élimination

Après une dose orale unique de 100 mg [14C] d'encorafenib chez des sujets sains, la radioactivité a été éliminée équitablement à la fois dans les selles et dans l'urine (moyenne de 47,2 %). Dans l'urine, 1,8 % de la radioactivité a été excrétée sous forme d'encorafenib. La clairance apparente (CL/F) moyenne (CV en %) d'encorafenib était de 27,9 l/h (9,15 %). La demi-vie terminale (T1/2) d'encorafenib médiane (min-max) était de 6,32 h (3,74 à 8,09 h).

Interactions médicamenteuses

Aucune interaction médicamenteuse n'a été mise en évidence entre l'encorafenib et le cetuximab.

Effet des enzymes CYP sur l'encorafenib
L'encorafenib est métabolisé par CYP3A4, CYP2C19 et CYP2D6. In vitro, il était attendu que CYP3A4 soit la principale enzyme contribuant à la clairance oxydative totale de l'encorafenib dans les microsomes hépatiques humains (~83,3 %), suivie par CYP2C19 et CYP2D6 (respectivement,~16,0 % et 0,71 %).
L'effet de la co-administration d'un inducteur puissant du CYP3A4 sur l'exposition à l'encorafenib n'a pas été étudiée dans le cadre d'un essai dédié. L'administration de doses répétées d'encorafenib 450 mg une fois par jour et de binimetinib 45 mg deux fois par jour chez des patients atteints de mélanome traités par le modafinil, un inducteur modéré du CYP3A4, a diminué l'ASC à l'état d'équilibre de l'encorafenib de 24 % et la Cmax de 20 %, par rapport à l'encorafenib seul.

Effet de l'encorafenib sur les substrats de CYP
Des expériences in vitro démontrent que l'encorafenib est un inhibiteur réversible relativement puissant des UGT1A1, CYP2B6, CYP2C9 et CYP3A4/5, ainsi qu'un inhibiteur temps-dépendant des CYP3A4. L'encorafenib a activé les CYP1A2, CYP2B6, CYP2C9 and CYP3A4 dans les cultures primaires d'hépatocytes humains.
L'administration de doses répétées d'encorafenib 450 mg une fois par jour et de binimetinib 45 mg deux fois par jour chez des patients atteints de mélanome avec une dose unique d'un cocktail de substrats sondes des CYP a réduit l'ASC du midazolam 2 mg (substrat du CYP3A4) de 82 % et la Cmax de 74 %. Cela a diminué l'ASC d'oméprazole 20 mg (substrat du CYP2C19) de 17 % et n'a pas modifié la Cmax et a augmenté l'ASC de la caféine 50 mg (substrat du CYP1A2) de 27 % et la Cmax de 13 %. Cela a diminué de 28 % le rapport entre les concentrations du métabolite du losartan E3174 et celles du losartan (substrat du CYP2C9) dans l'urine et n'a pas modifié le rapport entre les concentrations du métabolite du dextrométhorphane (dextrorphane) et celles du dextrométhorphane (substrat du CYP2D6) dans l'urine. Ces résultats indiquent une forte induction du CYP3A4, une légère inhibition du CYP1A2 et aucun impact sur la pharmacocinétique des substrats du CYP2C19. À partir des données urinaires, le pouvoir inhibiteur du CYP2C9 et du CYP2D6 ne peut être définitivement conclu. Aucune donnée n'est disponible pour les métaboliseurs lents du CYP2D6.
Une dose unique d'encorafenib 450 mg et de binimetinib 45 mg a réduit l'ASC et la Cmax du bupropion 75 mg (substrat du CYP2B6) de 25 %. L'administration répétée d'encorafenib 450 mg par jour et de binimetinib 45 mg deux fois par jour a réduit l'ASC et la Cmax du bupropion de 26 % et a augmenté l'ASC du métabolite actif hydroxybupropion de 49 %, indiquant une légère induction.

Concernant l'administration concomitante avec les substrats de UGT1A1 qui subissent une extraction intestinale, une interaction mineure à modérée est attendue. Même si le binimetinib est un substrat de l'UGT1A1, il ne subit pas d'extraction intestinale et, par conséquent, aucune interaction médicamenteuse avec l'encorafenib n'est attendue. En outre, aucune différence au niveau de l'exposition n'a été observée du point de vue clinique lors de l'administration concomitante de binimetinib et d'encorafenib.

Effet des transporteurs sur l'encorafenib
On a découvert que l'encorafenib était un substrat de la P-glycoprotéine (P-gp), un transporteur membranaire. Il est peu probable que l'inhibition de la P-gp engendre une augmentation importante d'un point de vue clinique des concentrations d'encorafenib puisque l'encorafenib présente une perméabilité intrinsèque élevée. Des études in vitro sur l'implication de plusieurs familles de transporteurs qui contribuent à l'absorption (OCT1, OATP1B1, OATP1B3 and OATPB1) ont été réalisées à l'aide d'inhibiteurs des transporteurs concernés. Les données indiquent que les transporteurs hépatiques contribuant à l'absorption ne sont pas impliqués dans la distribution de l'encorafenib dans les cultures primaires d'hépatocytes humains.

Effet de l'encorafenib sur les transporteurs
L'administration répétée d'encorafenib à 450 mg une fois par jour et de binimetinib à 45 mg deux fois par jour avec une dose unique de rosuvastatine (un substrat d'OATP1B1, OATP1B3 et BCRP) a augmenté la Cmax de la rosuvastatine de 2,7 fois et l'ASC de 1,6 fois, indiquant une légère inhibition des transporteurs OATP1B1, OATP1B3 et/ou BCRP.
In vitro, l'encorafenib a inhibé le transporteur hépatique OCT1, mais il est peu probable qu'il soit un inhibiteur cliniquement efficace. Selon des études réalisées in vitro, il est possible que l'encorafenib inhibe les transporteurs rénaux OCT2, OAT1, OAT3 à des concentrations cliniques. De plus, il se peut que l'encorafenib inhibe P-gp dans les intestins aux concentrations cliniques attendues.

Populations spéciales

Âge
Selon une analyse pharmacocinétique de population, il s'est avéré que l'âge était une covariable significative sur le volume de distribution de l'encorafenib, mais avec une grande variabilité. Étant donné la faible amplitude de ces changements et la grande variabilité, ces résultats ne sont probablement pas significatifs du point de vue clinique et aucun ajustement de dose n'est nécessaire chez les personnes âgées.

Sexe
Selon une analyse pharmacocinétique de population, le sexe n'apparaît pas comme étant une covariable importante sur la clairance ou le volume de distribution. Par conséquent, aucun changement majeur au niveau de l'exposition à l'encorafenib n'est attendu en fonction du sexe.

Poids corporel
Selon une analyse pharmacocinétique de population, il s'avère que le poids corporel est une covariable importante sur la clairance et le volume de distribution. Cependant, étant donné la faible amplitude du changement au niveau de la clairance et la grande variabilité du volume de distribution prédit dans le modèle, il est peu probable que le poids ait une influence considérable du point de vue clinique sur l'exposition de l'encorafenib.

Race
Il n'existe pas de différences cliniquement pertinentes de pharmacocinétique de l'encorafenib entre les patients asiatiques et les patients non asiatiques. Les données ne sont pas suffisantes pour évaluer les différences éventuelles au niveau de l'exposition de l'encorafenib dans d'autres races ou origines ethniques.

Insuffisance hépatique
Les résultats provenant d'un essai clinique spécifique indiquent des expositions totales de l'encorafenib 25 % plus élevées chez les patients atteints d'une insuffisance hépatique légère (classe A de Child-Pugh) comparés aux sujets dont la fonction hépatique est normale. Ceci se traduit par une augmentation de 55 % de l'exposition à l'encorafenib libre.

La pharmacocinétique de l'encorafenib n'a pas été évaluée sur le plan clinique chez les patients atteints d'une insuffisance hépatique modérée (classe B de Child-Pugh) à sévère (classe C de Child- Pugh). Comme l'encorafenib est principalement métabolisé et éliminé par le foie, selon le modèle pharmacocinétique physiologique, les patients atteints d'une insuffisance hépatique modérée à sévère peuvent être confrontés à des augmentations plus importantes de l'exposition que les patients atteints d'une insuffisance hépatique légère. Il n'est pas possible de recommander une dose chez les patients atteints d'insuffisance hépatique modérée ou sévère (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

Insuffisance rénale
L'élimination rénale de l'encorafenib est minime. Aucune étude clinique officielle n'a été menée pour évaluer l'effet de l'insuffisance rénale sur la pharmacocinétique de l'encorafenib.

Dans une analyse pharmacocinétique de population, aucune tendance évidente au niveau de la CL/F de l'encorafenib n'a été observée chez les patients présentant une insuffisance rénale minime (eDFGe de 60 à 90 ml/min/1,73 m2) ou modérée (DFGe de 30 à 59 ml/min/1,73 m2) comparés aux sujets dont la fonction rénale est normale (DFGe ≥ 90 ml/min/1,73 m2). Une légère baisse de la CL/F (≤ 5 %) a été prédite chez les patients présentant une insuffisance rénale légère et modérée, ce qui n'est probablement pas significatif du point de vue clinique. La pharmacocinétique de l'encorafenib n'a pas été étudiée chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère.

L'encorafenib a une influence mineure sur l'aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des machines. Des troubles de la vision ont été rapportés chez certains patients traités par l'encorafenib pendant les essais cliniques. Il faut recommander aux patients de ne pas conduire de véhicules ou d'utiliser de machines en cas de troubles de la vision ou de tout autre effet indésirable qui pourrait nuire à leur aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des machines (voir rubriques Mises en garde spéciales et précautions d'emploi et Effets indésirables).

Dans les études sur de toxicité chez le rat d'une durée de 4 et 13 semaines, des signes cliniques, une diminution du poids corporel, une diminution du poids des épididymes et de la prostate et des anomalies microscopiques au niveau des testicules, des épididymes, de l'estomac et de la peau ont été constatés. Une réversibilité partielle de ces anomalies a été observée après une période de récupération de 4 semaines. Aucune dose sans effet nocif observable (NOAEL) n'a pu être établie pour l'étude de 4 semaines. La dose sans effet nocif observable (NOAEL) déterminée dans l'étude de 13 semaines était plus de 10 fois l'exposition à la dose thérapeutique chez l'Homme.

Dans l'étude de toxicité chez le singe d'une durée de 4 et 13 semaines, des épisodes isolés/sporadiques de vomissements et de diarrhée ainsi que des lésions ophtalmiques ont été observés à un niveau légèrement supérieur à l'exposition à la dose thérapeutique chez l'Homme. Les lésions ophtalmiques étaient partiellement réversibles et consistaient en une séparation ou un décollement au niveau de la rétine entre la couche externe constituée par les bâtonnets et les cônes et l'épithélium pigmentaire de la rétine au niveau de la zone centrale de la macula, dans la fovéa.. Cette observation était semblable à celle décrite chez les Hommes sous les termes de choriorétinopathie de type séreuse centrale ou rétinopathie séreuse centrale.

L'encorafenib ne s'est pas révélé génotoxique.
Aucune étude évaluant la fertilité n'a été réalisée avec l'encorafenib. Dans l'étude de toxicité d'une durée de 13 semaines, effectuée chez le rat, le traitement par encorafenib à une dose de 6 mg/kg/j (niveau de dose équivalant à plus de 5 fois l'exposition humaine à la dose thérapeutique) a entraîné une diminution du poids des testicules et des épididymes, accompagnée d'une dégénérescence tubulaire et d'une oligospermie. Dans l'étude d'une durée de 13 semaines, une réversibilité partielle a été observée au niveau de dose le plus élevé (60 mg/kg/j).
L'étude sur le développement embryofœtal menée chez les rats a indiqué que l'encorafenib induisait une toxicité fœtale avec des fœtus de poids moins élevés et des retards de développement du squelette. L'étude sur le développement embryofœtal menée chez les lapins a indiqué que l'encorafenib induisait une toxicité fœtale avec des fœtus de poids moins élevés et des changements temporaires au niveau du développement du squelette. Une dilatation de l'arc aortique a été observée chez certains fœtus.

L'encorafenib s'est révélé phototoxique lors du test de phototoxicité in vitro 3T3 NRU. L'encorafenib ne s'est pas révélé sensibilisant lors du test de sensibilisation in vivo réalisé chez la souris. L'ensemble de ces données indiquent que l'encorafenib présente un risque de potentiel phototoxique et un risque minime de sensibilisation aux doses thérapeutiques pour les patients.

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

Liste I.
Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement.
Prescription hospitalière.
Prescription réservée aux médicins compétents en CANCEROLOGIE.
Prescription réservée aux spécialistes et services ONCOLOGIE MEDICALE.

Remboursement en fonction de l'indication (JO du 22/08/2019) :

La seule indication thérapeutique ouvrant droit à la prise en charge ou au remboursement par l'assurance maladie est le traitement en association avec le binimetinib de patients adultes atteints de mélanome non résécable ou métastatique porteur d'une mutation BRAF V600.

Gélule.

Coiffe orange opaque et corps couleur chair opaque, comportant un « A » stylisé imprimé sur la coiffe et la mention « LGX 50mg » sur le corps. La gélule mesure environ 22 mm de long.


Chaque boîte contient 28x1 gélules sous plaquettes thermoformées en dose unique en polyamide/aluminium/PVC/aluminium/PET/papier.

Chaque gélule contient 50 mg d'encorafenib.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique Liste des excipients.

Contenu de la gélule

Copovidone (E1208)
Poloxamer 188
Cellulose microcristalline (E460i)
Acide succinique (E363)
Crospovidone (E1202)
Silice colloïdale anhydre (E551)
Stéarate de magnésium (E470b)

Enveloppe de la gélule

Gélatine (E441)
Dioxyde de titane (E171)
Oxyde de fer rouge (E172)
Oxyde de fer jaune (E172)
Oxyde de fer noir (E172)

Encre de marquage

Laque (E904)
Oxyde de fer noir (E172)
Propylène glycol (E1520)